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Notes de voyage de Laurent Jouannaud: Pour ou contre la Chartreuse de Parme?

Notes de voyage de Laurent Jouannaud: Pour ou contre la Chartreuse de Parme?

Le 10/10/2013 à 17:33 par Les ensablés

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10/10/2013 à 17:33

Les ensablés

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Il y a, dit-on, quatre grands romanciers au XIX° et je les classe dans l’ordre suivant : Zola, puis Balzac, ensuite Flaubert, et en dernier, Stendhal. C’est mon choix personnel. Oui, je prends plus de plaisir avec Zola qu’avec Stendhal. Tirez-en les conclusions que vous voudrez, mon cher Hervé : je sais que mon classement sera critiqué.J’ai tout de même relu ces jours-ci La Chartreuse de Parme. Stendhal raconte la vie d’un jeune homme, un « jeune Italien », Fabrice del Dongo, depuis ses seize ans jusqu’à sa mort, vers trente ans. Autour de lui s’affairent deux personnages : la duchesse Sanseverina, née Gina del Dongo, qui est sa tante, et l’amoureux de la Sanseverina, le Comte Mosca, Premier ministre du Prince de Parme. L’action se joue en Italie du Nord, à Parme, à Bologne, à Modène, à Ferrare, ou à Naples, principautés indépendantes d’avant l’unité italienne. Le roman raconte la carrière de Fabrice et ses amours.Les femmes aiment Fabrice, le lui prouvent, et il a sur elles l’avantage de ne pas les aimer : « J’aime sans doute, comme j’ai bon appétit à six heures ! » Il est convaincu que sa destinée le condamne « à ne jamais connaître la partie noble et intellectuelle de l’amour ». Il pourrait aimer sa tante mais ne sait que l’adorer ; elle l’adore et se retient de l’aimer. Stendhal va jouer de cette ambiguïté tout au long du roman. Fabrice est un jeune noble qui admire Napoléon : il veut se battre, s’échappe de la maison et monte jusqu’en Belgique à l’heure de Waterloo. Cette folie de jeunesse le rend suspect à sa classe sociale, mais il est porté par son nom, ses alliances, son mépris de la canaille. On ne pourra pas douter de son courage ni de sa générosité ; toutefois, du jacobin de dix-sept ans, il ne restera rien, Stendhal ne veut pas refaire Le Rouge et le Noir : Fabrice entrera dans la carrière ecclésiastique, deviendra sans doute évêque de Parme et peut-être évêque de Rome. Stendhal raconte longuement les intrigues de la cour de Parme : ce sont de petites rivalités de personnes, des mesquineries pour avoir une décoration ou un maroquin, selon les humeurs du Prince. Au début du chapitre VII, Stendhal écrit : « C’est de petits détails de cour aussi insignifiants que celui que nous venons de raconter qu’il faudrait remplir l’histoire des quatre années qui suivirent. » En effet, l’intérêt est mince.[caption id="attachment_4917" align="alignleft" width="170"] Stendhal[/caption]Dans ce même chapitre VII, Stendhal raconte la liaison entre Fabrice et la Fausta, cantatrice d’exception, « miracle de beauté ». Fabrice espère éprouver avec elle le vrai amour : « Serait-ce enfin là de l’amour ? se dit-il. » Il cède à la vanité de la ravir au terrible Comte M***. Suivent 20 pages ennuyeuses où pourtant je sens que Stendhal trouve son plaisir à raconter : M*** est jaloux, la Fausta compte les points. Fabrice prend des risques : il rentre à Parme où sa vie est en danger, il se déguise en valet, il rencontre la Fausta dans une église. Stendhal ajoute un quiproquo de comédie : M*** croit que l’amoureux de la Fausta est le prince héritier de Parme, ce qui écarte les soupçons contre Fabrice, qui est suivi par les espions de M*** qui le menacent et les espions de Mosca qui le protègent. Déguisée en homme, la femme de chambre de la Fausta vient dire à Fabrice qui passe régulièrement sous les fenêtres que sa maîtresse l’attend. Fabrice aime aussi la soubrette, continue à courtiser la Fausta, se fait enlever, est libéré. Il fait enlever son rival pour pouvoir se battre avec lui mais ce Comte M*** n’est qu’un lâche qui refuse le duel. C’est un beau sujet d’opérette ! Stendhal en fait trop et abuse du mot « tendre » : « les sentiments tendres », « préoccupation tendre », « regards si tendres », « ses yeux devenus plus tendres et plus brillants », « l’attendrissement le plus profond ».« J’étais amoureux de l’amour ; j’ai fait tout au monde pour le connaître, mais il paraît que la nature m’a refusé un cœur pour aimer et être mélancolique ; je ne puis m’élever plus haut que le vulgaire plaisir. » Voilà ce qu’écrit Fabrice à sa tante Sanseverina, à la fin de la première partie de La Chartreuse.Dans la suite du roman, Fabrice va connaître l’amour. Emprisonné dans la tour Farnèse, il tombe amoureux de Clélia Conti, la fille du directeur de la prison, qu’il aperçoit sur la terrasse au pied de la tour quand elle s’occupe des oiseaux de sa volière. Mais ces 250 pages d’amour me semblent aussi longues que les 220 premières. Cela commence par un coup de théâtre : apprenant que Fabrice va être condamné pour un meurtre commis en légitime défense, la Sanseverina veut quitter Parme, mais vient d’abord annoncer au Prince son départ. Celui-ci sursoit à la sentence, car sans la Sanseverina, sa cour serait morte d’ennui. La scène s’étire sur 9 pages. Une fois la duchesse rentrée chez elle rassurée, le Prince de Parme revient sur sa grâce, demande à ses sbires qu’on arrête Fabrice. Grâce à une fausse lettre imitant l’écriture de sa tante, Fabrice revient sur le territoire de Parme où il est arrêté et se retrouve emprisonné dans la tour Farnèse. Il croise Clélia au moment où on le conduit dans sa geôle : il est beau (« Fabrice était superbe au milieu de ces gendarmes »), elle est belle (« Quelle physionomie angélique ! ») Cet emprisonnement fait le bonheur de Fabrice : « Fabrice oubliait complètement d’être malheureux. »Stendhal déploie trop minutieusement une carte du Tendre faite de doutes, de soupirs, de coquetteries : il me méprise car je suis la fille du gouverneur de la prison, pense-t-elle ; elle me méprise parce que je suis prisonnier, pense-t-il. Clélia croit que Fabrice est l’amant de la Sanseverina, elle est jalouse ; et son père veut qu’elle épouse le marquis Crescenzi, « l’homme le plus riche de la cour ». Stendhal complique à plaisir : Clélia va faire semblant d’être amoureuse de Crescenzi, car son père l’a menacée de la mettre au couvent si elle refuse ce beau parti. Or au couvent, elle ne pourrait plus apercevoir Fabrice dans la tour ! Et de même, Fabrice se jure de ne pas s’enfuir, car une fois libre, il ne verrait plus Clélia !En parallèle, Stendhal décrit en détail les querelles et les intrigues auxquelles ses personnages se livrent pour faire libérer Fabrice : la Sanseverina rompt avec Mosca (c’est une ruse) et se montre plus brillante que jamais, Mosca présente et reprend sa démission, le clan de la Raversi (rivale de la Sanseverina) se croit arrivé au pouvoir. Il y a des espions partout, toutes sortes de rumeurs circulent, l’argent coule à flots pour soudoyer tout le monde, les fêtes continuent. Le Prince fait courir le bruit de l’exécution prochaine de Fabrice, puis le bruit contraire. Le comte Mosca, qui fait tout pour plaire à la Sanseverina qui adore toujours son neveu, va en personne assurer  Fabio Conti, gouverneur de la prison, qu’il le tuerait de sa main si un malheur arrivait à Fabrice.Fabrice, dans une sorte de cage, au secret, sans promenade, est heureux, car l’amour, déclare Stendhal, est le seul bonheur. Clélia, craignant qu’on ne l’empoisonne, se décide enfin à lui faire parvenir une corde grâce à laquelle il reçoit de la nourriture et des lettres (longues). Fabrice lui écrit : «  De la vie je ne fus aussi heureux !… N’est-il pas plaisant de voir que le bonheur m’attendait en prison ? » Il réussit à communiquer par signaux lumineux avec sa tante. Elle va le faire évader, il refuse : « Il sentait vivement que la vie sans l’amour de Clelia, ne pouvait être pour lui qu’une suite de chagrins amers ou d’ennuis insupportables. »  Cinq mois déjà ! Puis sept mois ! Fabrice apprend le projet de mariage entre Clélia et Crescenzi, Clélia croit toujours que Fabrice aime la Sanseverina. Ce double quiproquo dure, en vertu de la règle stendhalienne qui veut qu’un amoureux ne se rende pas compte qu’il est aimé. Fabrice comprend enfin : « Est-ce que jamais l’on se sauva d’un lieu où l’on est au comble du bonheur ? » Le bonheur d’être en prison ? Non, je n’y crois pas. Clélia le menace d’entrer au couvent s’il ne s’évade pas ! Il s’évade donc : nous sommes dans le roman de cape et d’épée.Mon cher Hervé, je passe les intrigues de cour, je ne veux pas que vous vous ennuyiez comme je me suis ennuyé. Clélia, pensant que son père était empoisonné (mais on l’avait simplement drogué), jure à la Madone de ne plus jamais revoir Fabrice si son père survit : « Si vous périssez, je ne vous survivrai point ; mais si vous réussissez, je ne vous reverrai jamais. » Stendhal prépare son effet (bonne idée, c’est vrai !) : Clélia rencontrera à nouveau Fabrice, mais de nuit seulement. Evadé, libre, Fabrice est malheureux puisqu’il est loin de Clélia. Et sa tante est malheureuse puisque son neveu l’est. Et Mosca aussi, et Clélia, bien entendu. Et puis le prince meurt d’un refroidissement (ou d’un empoisonnement ?), son fils lui succède, Mosca est bien en cour, puis c’est la disgrâce ; le nouveau prince est amoureux de la Sanseverina, il y a d’infinies intrigues de cour que Stendhal s’emploie à résoudre et à relancer sans cesse. Il est amoureux de son roman, de ses marionnettes, de son Italie en carton-pâte. Il écrit pour son plaisir .[caption id="attachment_4923" align="alignleft" width="220"] Gérard Philipe[/caption]Tout est rocambolesque, Stendhal abuse, il le sait : « Mais le lecteur est peut-être un peu las de tous ces détails de procédure, non moins que de ces intrigues de cour. » Oui, j’en suis las. Fabrice rentre à Parme, retourne volontairement à la citadelle, on va l’empoisonner, Clélia intervient, puis arrivent les hommes du Comte qui a été averti, mais la Sanseverina a dû promettre au prince de se donner à lui ! Que de discours subtils et brillants : c’est du théâtre (mais les acteurs manquent), de l’opérette (mais sans musique). Pour en finir enfin, Fabrice est lavé de tout soupçon, devient vicaire de l’archevêque, il est riche, respecté, et malheureux. Il se déguise pour s’approcher de Clélia et dans le noir, « toute tremblante d’amour, elle se jeta dans ses bras ». Elle demande à Fabrice son accord pour épouser Crescenzi, il le lui donne mais il est désespéré : ils se croisent encore une fois dans le monde, et Fabrice « pleura à chaudes larmes pendant plus d’une demi-heure. » Il y a encore des péripéties : le Prince veut la Sanseverina, Fabrice se retire du monde et revient dans le monde ; la Sanseverina et le Comte Mosca quittent Parme ; Fabrice devient prédicateur dans l’espoir qu’un jour Clélia vienne écouter ses sermons si  admirés, mais c’est Anetta Marini, « fille unique et héritière du plus riche marchand drapier de Parme », qui tombe amoureuse de lui : ça n’en finit pas, c’est une série télévisée, c’est Plus belle la vie, le feuilleton de FR3. Clélia, jalouse, veut revoir Fabrice, elle assiste à un de ses sermons, lui propose un rendez-vous secret et … : « Ici, nous demandons la permission de passer, sans en dire un seul mot, sur un espace de trois années. » Comme dans les contes ! Ils furent heureux : ce furent « trois années de bonheur divin », pendant lesquelles les amants se voient uniquement dans l’obscurité. Ils ont un fils que le naïf marquis Crescenzi croit être le sien. Fabrice l’aime trop, ce fils, il le fait donc enlever. Le jeune Sandrino meurt, Clélia meurt. Fabrice se retire alors à la Chartreuse de Parme, un couvent situé près du Pô : il y meurt un an après, et la Sanseverina juste après lui. Dernier épisode. Rideau.Non, vraiment, ce n’est pas ma tasse de thé. Je reconnais que Stendhal écrit souple, que ses dialogues sont vifs, que ses personnages sont brillants, mais je reste sur ma faim. Stendhal rêve au lieu de voir. Un spécialiste de son œuvre note : « Fabrice est comblé de tout ce qui a été refusé à Henri Beyle qui l’a doté généreusement de ses rêves et de ses désirs. » Les rêves et les désirs d’Henry Beyle, alias Stendhal, m’ennuient. Il s’est offert le plaisir de dicter son roman en cinquante-deux jours. Ce plaisir n’est pas contagieux : d’ailleurs, ceux qui chantent faux se font aussi plaisir. Et puis, mon cher Hervé, les chefs-d’œuvre ne sont-ils pas écrits dans la douleur ?Oui, mais voilà : Balzac (dont l’œuvre m’en impose) et Proust (que je mets au-dessus de presque tout) admiraient La Chartreuse de Parme ! Balzac a écrit un article fameux sur ce roman : « chef d’œuvre », « un livre où le sublime éclate de chapitre en chapitre », « le lecteur est en transe ». Proust l’évoque plusieurs fois dans La Prisonnière et fait dire à Saint-Loup : « La Chartreuse, c’est quelque chose d’énorme ! » Balzac et Proust sont contre moi. Quelle impression bizarre que d’entendre nos amis vanter ce que nous détestons !Je ne reviens pas sur mon impression négative, cher Hervé, mais cela me donne à réfléchir… Il y a bien de l’arbitraire dans nos jugements esthétiques. 


« L’évasion de Fabrice tient du miracle », écrira Balzac.
« J’éprouvais la jouissance la plus vive en écrivant ces pages ; je parlais de ce que j’adore, et je n’avais jamais songé à l’art de faire un roman. » (Lettre à Balzac.)

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La Chartreuse de Parme. Avec 1 CD audio

Stendhal

Paru le 02/12/2003

750 pages

Editions Gallimard

7,80 €

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Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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La balade du dialogique : Kafka sur le rivage, de Murakami

Les grands romans modulent le temps, central dans nos vies. Écrit par Haruki Murakami, publié au Japon en 2003, Kafka sur le rivage (trad. Corinne Atlan) le dilate, le remonte, le transgresse, pour le suspendre finalement dans un village édénique des plus modestes. La taille du livre, qui compte plus de six cent pages, accroit ces tours singuliers, à la prégnance envoûtante. Elle nous propose une lecture qui dure, aux motifs dédaléens. Par Galien Sarde. 

19/05/2024, 19:51

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Le Temps des crocodiles

18/05/2024, 16:28

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Un voyage initiatique dans la prose palestinienne

BONNES FEUILLES - Les éditions Actes Sud proposent une réédition du texte palestinien Lumière bleue, d'Hussein Al-Barghouti, traduit de l’arabe (Palestine) par Marianne Weiss.

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Laurent de Sutter : pourquoi décevoir est un plaisir ?  

Parmi les nombreuses punchlines de Baudelaire, l’une évoque « le plaisir aristocratique de déplaire » dans la pratique du mauvais goût. Un autre dandy, Oscar Wilde, confessait : « Je vis dans la terreur de ne pas être incompris. » Certains y verront les postures de deux esthètes à l’esprit adolescent, une chose reste certaine : pour la plupart, décevoir est la pire chose… Alors pourquoi l’inverse d’un plaisantin, Gilles Deleuze, a affirmé, en réponse à un critique, « décevoir est un plaisir » ?

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L'histoire de la femme qui développa le vaccin Covid-19

Katalin Karikó est un nom que l'on entend rarement, voire jamais. Et pourtant, elle a considérablement contribué à l'élaboration du vaccin contre la Covid-19. Un rôle qui lui a valu le prix Nobel de médecine 2023. Ne jamais renoncer, c'est l'oeuvre d'une femme qui a toujours cru en elle et qui, sacrifice sur sacrifice, a réalisé ses rêves.

17/05/2024, 18:33

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Jeux de cartes : une histoire qui s’écrit avec des livres

S’il ne semble rien n’y avoir de plus commun que de jouer avec des cartes (à jouer précisément !), ces petits bouts de carton ont pourtant une longue histoire derrière eux. A l’heure du numérique, et des jeux de cartes virtuels, il est peut-être temps d’en revenir au début de cette passion presque universelle et ludique.

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Virginie Grimaldi et Franck Thilliez : deux fois, plutôt qu'une

On a l’impression de voir double en observant ce qui se passe : trois doublés et pas des moindres, pour cette semaine 19 (6-12 mai), à commencer par Virginie Grimaldi. La romancière place Une belle vie en poche en tête des ventes hebdomadaires (19.154 ex.) et ajoute Plus grand que le ciel, sa nouveauté, juste après (16.536 ex.). Le ton est donné.

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BONNES FEUILLES – 1915 : Adelaide est désormais sans recours. Un secret effroyable a emporté ses parents, la forçant à s'exiler loin de la Californie, marquée par l'empreinte de la damnation.

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La Traversée de Paris : des JO 2024 sous Prozac

Depuis le film de 1956 avec Louis de Funès et Bourville, qu'est ce qui a changé dans La traversée de Paris ? Les pistes cyclables peut-être ? Les métro blindés et leurs odeurs nauséabondes ? Les embouteillages ? Les engueulades entre cyclistes et automobilistes à chaque carrefour ?

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La Sonde et la Taille, la dernière aventure de Conan

Laurent Mantese, professeur de philosophie, fait une entrée époustouflante sur la scène de l'imaginaire francophone avec La Sonde et la Taille, dernière aventure de Conan le barbare, à l'apogée de son déclin. Un texte par Les mots délivrent.

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BONNES FEUILLES – Melissa Slade avait tout pour elle : une beauté éclatante, un conjoint attentionné et de ravissantes jumelles. Toutefois, son existence idéale s’est effondrée en un instant, quand elle s'est retrouvée au cœur d’un procès pour l’assassinat de ses filles. Un roman de Diane Jeffrey, traduit de l’anglais par Jean Esch.

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Ce que je sais de toi

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La mer, théâtre d'humanité et de désespoir

Les taxis seraient-ils ces bateaux humanitaires (qui sillonnent la Méditerranée pour tenter de sauver des émigrants expédiés, par des passeurs sans scrupules, sur des embarcations inadaptées vers des Édens présumés sur l’autre rive) que nombre de politiques de tous bords et de toutes nationalités ont décidé d’affubler de ce qualificatif dégradant, pour justifier leurs positions délétères et pour dévaloriser, sinon décrédibiliser, les actions de sauvetages en mer ?

 

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Offrir un livre pour témoigner de sa gratitude

Quand on nous a rendu service, quand on nous a reçu avec sympathie et délicatesse, et dans tant d’occasions où l’on a bénéficié de la générosité des autres, on peut tout simplement faire le choix d’un livre en forme de remerciement. C’est un cadeau qui sera sans doute toujours bien reçu.

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Parfois, mieux vaut être un Somnambule…

Homme à tout faire, Will Bear est un homme au passé compliqué et solitaire. Il effectue des courses parfois louches, souvent dangereuses, pour le compte d'une organisation puissante dont il ne sait pas grand-chose.  Comment en est-il arrivé là ? C’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, la voici : un jour, alors qu’il est en pleine mission, un coup de téléphone inattendu chamboule sa vie. Une jeune femme affirme être sa fille biologique. 

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L'opacité comme paysage, avec Michael Jordan chez FRMK

Deux personnages pénètrent dans une zone sauvage contrôlée par l’armée. Au milieu d’une nature désolée, ils errent, munis d’un appareil servant à capter les énergies telluriques. Un nouvel ouvrage signé Michael Jordan, traduit de l'allemand par Julie Degaumin.

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Formidable : Jack Lang comme on ne l'a jamais lu

S'il y a bien un ministre de la culture qui a marqué durablement le paysage français, c'est Jack Lang, arrivé au pouvoir en 1981 au sein de l'équipe de François Mitterand et toujours actif quatre décennies plus tard. Sans être fanatique des livres politiques en général, je dois avouer que cet album consacré à la carrière de Jack Lang est incroyablement réussi. Comme l'annonce le titre, il est Formidable

 

15/05/2024, 08:30

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Poutine face à Kirill : un duel pour le pouvoir

BONNES FEUILLES  – Un nouveau roman d’espionnage au cœur de la Russie, dans lequel Poutine et Kirill se livrent une bataille acharnée pour le pouvoir. L’auteur Sergueï Olegovitch Jirnov, ancien ancien officier du KGB soviétique, promet un grand frisson. 

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BONNES FEUILLES – Récit initiatique d'un retour au pays natal, au cœur d'un verger d'amandiers établi en 1948, année funeste de l'exode palestinien. Là, dans les terres de Ramallah où il a pris son dernier souffle en 2002, repose l'écrivain selon ses dernières volontés. Une nouvelle édition traduite de l’arabe (Palestine) par Marianne Weiss. 

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Dublin : une ville marquée par la modernité littéraire

La capitale de l’Irlande, hier encore marquée par un riche passé industriel, a profondément changé de visage depuis le début des années 90, avec la montée en puissance du secteur des technologies de l’information et de la communication. La ville garde, néanmoins, également, un aspect artistique et patrimonial important. 

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Mille Saisons. Tome 1, La géante et le naufrageur

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Kindergarten Wars : ça va saigner dans les bacs à sable  

Un petit enfant joue dans la cour de récré quand des grenades volent dans sa direction. Heureusement, la maîtresse vigilante les renvoie à l'expéditeur d'un habile coup de pelle à sable. Bienvenue dans la maternelle la plus sécurisée du monde. Les criminels reconvertis qui y travaillent parviendront-ils à trouver l’amour ? Une comédie décalée sur fonds d’explosions et de fusillades. 

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Des livres pour tout savoir sur les fondateurs de PayPal

La révolution PayPal est associée à des noms désormais extrêmement célèbres. Si le plus connu d’entre eux reste Elon Musk, il faut savoir qu’il n’était pas à l’origine du projet, mais fondateur, de son côté, d’une société de banque en ligne dénommée X.com. 

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Coup de foudre, après la fin du monde

Conte post-apocalyptique, Once upon a time at the end of the world (trad. Julien Di Giacomo) raconte la rencontre entre Maceo et Mezzy, deux adolescents aussi esseulés l’un que l’autre. L’alliance de la carpe et du lapin, dans un univers où l’une mangeait plutôt du rat et l’autre des confiseries…

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« Qui fut donc Marie-Adélaïde de Savoie, mère de Louis XV ? » Telle est la question à laquelle essaie de répondre l’historienne Elisabetta Lurgo en publiant la biographie de la duchesse de Bourgogne chez Perrin, Marie-Adélaïde de Savoie - Duchesse de Bourgogne, mère de Louis XV.

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Thilliez exhume les sordides secrets du grand Nord canadien

2016. Le Grand Nord du Canada. Celui dont l’accès ressemble aux cercles concentriques de l’enfer dantesque. Ces villes si éloignées de la civilisation, qu'elles incarnent l'ultime étape avant la fin du monde. Et des températures négatives hors norme. Telles qu’orteils et doigts ne connaissent pas même le stade des engelures : ils tombent directement… 

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Je confesse une réelle passion, survenue voilà quelques mois, pour le scénariste Donny Cates. Assez peu intéressé (en tout cas pour le moment), par le travail d’auteur qu’il a pu réaliser dans les grandes maisons de comics, j’ai remonté le cours des œuvres publiées chez Dark Horse Comics et Images Comics. Motif ? Elles ont déployé les bases d’un univers personnel et extrêmement puissant.

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Les secrets de la jeunesse enfin dévoilés 

BONNES FEUILLES – Vieillir en pleine forme, sans recourir aux médicaments, le plus longtemps possible ?  Le Dr Christophe de Jaeger, grâce à ses compétences en médecine et en recherche, a élaboré une stratégie claire et exhaustive pour maintenir sa santé à tout âge.

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BONNES FEUILLES – Vincent, que tous nomment Luis en hommage à Armstrong, excelle dans une forme rare d’art musical : il joue de la trompette sans l’instrument. Mais le virtuose se confronte rapidement aux jugements liés à son obésité. S’ensuit une balade introspective.

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BONNES FEUILLES - Un an après l'invasion de la France par la Wehrmacht en 1940, le camp de concentration de Natzweiler est établi en Alsace, alors annexée par l'Allemagne, en mai 1941, sous les ordres de Heinrich Himmler, Reichsführer-SS. 

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BONNES FEUILLES - Dominique Le Brun, écrivain renommé spécialiste du monde maritime, explore dans son dernier ouvrage la saga captivante des corsaires. 

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