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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

Le 30/07/2023 à 10:05 par Les ensablés

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30/07/2023 à 10:05

Les ensablés

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Car sur un sujet dont, de nos jours, s’emparent les médias, mais tabou à cette époque, Lesort écrit un court roman qui décortique précisément et avec une remarquable justesse les étapes d’un effrayant processus, de l’amour fusion à la domination-dépersonnalisation. On peut comprendre que dans le contexte socioculturel des années 50 et en particulier dans le milieu traditionnel de l’auteur, le livre ait reçu un accueil des plus frais.

S’il est né à Granville fin 1915 dans une famille nombreuse de la bourgeoisie, Paul-André Lesort a vécu la quasi-totalité de sa vie à Versailles : études de droit et d’économie, mariage, quatre enfants… Officier en 39/40, il est fait prisonnier et côtoie, pendant sa captivité de 5 ans en Poméranie, un groupe d’intellectuels (Ricœur, Ikor…). C’est alors qu’il écrit la majeure partie de son premier roman, Les reins et les cœurs (que Dieu seul sonde). Publié en 1947, il sera couronné par l’Académie française du prix Barthou distinguant les jeunes talents (le grand prix du roman allant à Philippe Hériat pour « La famille Boussardel »). Il recevra pour d’autres romans diverses récompenses littéraires (Le vent souffle où il veut paru en 1954, Né de la chair en 1951,  La vie de Guillaume Périer en 1965, Après le déluge en 1977).

Parallèlement à sa collaboration à la revue Esprit et à ses fonctions de conseiller littéraire au Seuil, Paul-André Lesort milita dans les mouvements chrétiens, en faveur notamment de l’œcuménisme. Encensé par Mauriac et Gabriel Marcel, il reçut le grand prix catholique de littérature en 1955. Son œuvre est en effet irriguée par une foi chrétienne profonde, où la Grâce permet aux personnages de transcender les épreuves de la vie : au romancier d’être « un médiateur de la miséricorde divine ».

Atypique dans l’œuvre de Lesort, Le fer rouge est dense et percutant : au long de neuf journées d’absence de son mari, parti en voyage professionnel, son épouse lui écrit une lettre aussi décisive que circonstanciée qui commence par une tendre apostrophe, « Mon amour... »

Mais quel amour ? Celui dont elle dissèque les ressorts mortifères, ausculte les fins ténébreuses et dépèce les angoissantes manipulations nous glace : « J’ai cru que t’aimer ne voulait rien dire d’autre qu’aimer ces coups que tu me portais. » Avec courage et persévérance, malgré sa profonde détresse, sa peur, sa honte, elle analyse avec une précision croissante d’entomologiste l’évolution de sa relation totalement déséquilibrée avec ce mari qui, sous des dehors charmeurs, s’avère être un monstre. « Dix ans que j’ai été ta chose, mais je ne le savais pas. »

Jeune peintre de 24 ans et mère (abandonnée) d’un petit garçon, elle l’a rencontré dix ans auparavant dans une soirée et a tout de suite remarqué ce bel homme de haute stature, qui écoute autrui de « manière attentive et impérieuse », avec un irrésistible sourire. Mais, lui précise-t-elle : « Je ne saurai jamais pourquoi tu m’as parlé… Chaque fois que je te l’ai demandé, tu m’as donné une réponse différente. » Commence alors une histoire idyllique de passion amoureuse qui va, au fil des années, entraîner la jeune femme dans la spirale infernale d’une relation hypnotique et délétère qui la vide peu à peu de sa substance, de son essence.

C’est sans concessions, avec une douloureuse lucidité, qu’elle scrute ce rapport d’une toxicité telle que se supprimer est la seule porte de sortie : les dégâts psychiques lui semblent en effet irréversibles et sa vie est dorénavant trop mutilée, effondrée, pour envisager de la reconstruire. « Ma mort va te rendre enfin propriétaire, sans le moindre doute maintenant, sans le moindre partage, d’un être qui ne possédait déjà plus rien lui-même. »

Dès une première période d’idéalisation — certes excessive — de cet homme séduisant, voire fascinante, elle l’a laissé exercer sur elle une influence tout d’abord agréable et flatteuse, mais qui a assez rapidement évolué en manœuvres persuasives, paralysant progressivement sa volonté. « Il est vrai que tu me rendais éperdue d’admiration, d’humilité, de reconnaissance. » C’est ainsi qu’elle a abdiqué toute velléité d’autonomie d’action ou de réflexion, s’en remettant toujours à la volonté de ce Simon qui la convainc grâce à son « ton d’intérêt et de persuasion qui a suffi si souvent à vaincre ma peur, à éteindre ma colère... Tu aimes persuader, tu sais le faire ».

Sous le masque de l’amour, sans le moindre scrupule, il a toujours su la manipuler afin qu’elle se comporte à sa guise à lui et non selon son inclination spontanée, régentant son présent, traçant son avenir et détruisant son passé « Comme tu l’as nettoyée, ma mémoire ! », « Tu m’interdisais le passé ; car le passé n’était pas tout entier fait de toi. »

Et le diagnostic dressé pendant ces neuf jours est pire encore. « Tu m’as détruite plus soigneusement encore que je ne le pensais. » Elle réalise que le but final poursuivi par Simon est d’avoir tout pouvoir sur elle en lui niant toute altérité, toute personnalité et que, depuis le début de leur relation, il a fait preuve de machiavélisme, repérant en elle une personne vulnérable en quête de reconnaissance, sujette à dévalorisation et culpabilisation (mauvaise relation avec sa mère, enfant hors mariage et ex-compagnon volatilisé, situation professionnelle instable...).

Après avoir créé un lien empathique en se présentant sous un jour qu’il savait attirant pour elle, il a su exploiter ses failles, ses carences, ses angoisses, ses doutes... Il a mis son intelligence, son intuition et son charisme au service d’un dessein d’asservissement, en toute amoralité (« Tu ne sais que piller »). Et son intelligence à elle, son intuition, sa volonté se sont révélées impuissantes à enrayer ce processus invasif — bien au contraire — depuis « le geste initial qui m’avait fait détruire, avec mes toiles, un autre monde où tu n’étais pas tout ». « Chaque jour, ton pouvoir naissait de ma servilité. »

Le plus souvent par petites touches savamment distribuées — messages contradictoires déstabilisants, pressions psychologiques retorses, manifestations de jalousie ou de mépris, chantage, humiliations — qu’il prend soin d’alterner avec des instants tendres, voire radieux, il a neutralisé sa volonté et ses désirs, brouillé son jugement, tué son esprit critique et confisqué sa liberté : « Ta volonté devait s’inscrire dans ma conscience même et plus encore, l’annihiler pour en prendre la place. ». Violence subtile, euphémisée, mais aussi, parfois, violence physique dans ce qui est devenu un enfer conjugal : « Tes mains serrent mes épaules, m’immobilisent et je ne sais me débattre. »

Ce chemin de croix, ce vol par effraction, elle ne peut l’identifier et en décrire les étapes qu’au prix de l’épuisement, alors qu’elle n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans une servitude apparemment volontaire et consentante, elle s’est laissé dépouiller de son indépendance matérielle et financière, emprisonner — après un déménagement imposé et soudain — dans une charmante maison perdue dans la verdure et cachée par les arbres (« Tout de suite, tu as fait élever une rangée de fils de fer barbelés, tu voulais interdire le terrain, tu as enfermé l’espace. »).

Il l’a progressivement coupée de son passé — de son fils, de sa mère pourtant peu susceptible d’être une rivale —, voire de ses quelques rares et lointains voisins (une simple conversation avec un fermier peut déclencher une scène qui la terrifie : elle a toujours peur de mal agir, d’être réprimandée et elle a honte d’être aussi peu à la hauteur : « Je revois ce mouvement de concentration de tout le visage... partagé entre les moyens de détruire, entre les plus rapides et les plus efficaces. »).

Tout peut être prétexte à la mettre mal à l’aise, à la culpabiliser « Sous la brûlure de tes questions, je cherchais en moi la certitude de ma faute »... « Au lieu d’être désormais ta joie et ta certitude, je me sens maintenant le fardeau de ta vie ». Le doute la ronge, car c’est elle qui doit endosser la responsabilité des obstacles à l’accomplissement d’un amour parfait, « cet amour qui ne pouvait être quelque chose qu’à la condition d’être tout ».

Leur univers « ne pouvait connaître que le don sans réserve et sans recours… contre l’apparent bonheur, fait de lassitude, de scepticisme et de désespoir dont tu me disais la morne horreur ». Mais mieux vaut accepter passivement les conflits, les reproches — « acide qui ronge sa vie » — qu’encourir le risque d’une issue potentiellement pire pour elle. Lasse d’avoir à affronter ses doutes, dans le déni d’un comportement tyrannique auquel elle trouve des excuses, elle laisse Simon penser à sa place (« Avons-nous voulu la même chose ? » « Ton attente devenait ma pensée et ton désir, ma croyance ») : il peut sans crainte la laisser seule dans sa maison-prison (« Et que t’importe de me voir ? Ce que tu veux, c’est me posséder. »).

Puisque, comme sous anesthésie, elle n’a plus goût à « la simple joie de respirer », lui reste la rébellion ou la mort « Comme c’est simple de ne plus exister. Et, surtout, de ne plus voir exister. Combien ta vie va en être simplifiée ! » « Je n’ai plus rien à donner, et ce que j’ai donné ne pourrait plus que dépérir. » Mais il lui faut surtout mettre fin à cette fusion pathologique qui l’a menée à la dépendance, à l’enfermement, à la perte de soi (« C’est moi-même toute entière qui ressemblais à ce que tu voulais… tu t’es étendu en moi, et je n’ai plus été que ton espace »), à la peur sourde et permanente (« Ton émotion m’a atteinte d’un coup, j’ai senti passer en moi ce même courant d’angoisse que peut faire naître un craquement soudain dans la nuit » ou « Quelle paix de penser que plus jamais, je ne serai ce gibier que tu forces au fond de moi-même, où m’assaille cette peur à la fois d’être prise et d’échapper »).

Dans sa quête obstinée des ressorts de cette mécanique infernale, elle se rend enfin compte que l’homme qu’elle a mis sur un piédestal est dépendant de ce « combat qui faisait ta jouissance, ta joie, ta raison d’être » : « Ta souffrance ne se nourrissait que de ce qu’elle attendait de moi, bien au-delà des usages et des lois. » L’image séduisante qu’il présente, son acharnement à marquer son emprise ne visent qu’à compenser un manque d’estime de soi et de confiance en lui : « Quand je croyais que tu me faisais retrouver le sens de ma vie, c’est le sens de la tienne que je te rendais. »

Il en est de Simon comme de Valmont qui, comme l’écrit Choderlos de Laclos, ne veut « surtout ne jamais être séduit ; ne jamais être conduit en un lieu où on ne voudrait pas aller ». Pire — mais éclairant — : «Tu hais les femmes, Simon, et tu ne le sais pas. Tu les hais d’exister par elles-mêmes… De n'aimer pas seulement être aimées et de pouvoir le refuser…. Il n’y avait pas seulement en toi la haine, Simon, mais le mépris. » Et si le premier mariage de Simon fut de courte durée, c’est que « tu découvrais l’erreur d’avoir voulu vivre avec un être ayant d’autres ressources que celles qu’elle puiserait en toi ».

Neuf jours de réflexion pour enfin se révolter et prendre une décision salutaire et spectaculaire venant clore une décennie de relation toxique : « Tu étais mon créateur, mon sauveur, mon dieu. C’est ainsi que dix ans je t’ai vu, Simon ! C’est ainsi que dix ans tu t’es vu dans mes yeux ! ».

Soixante-six ans après sa publication, ce livre poignant n’a rien perdu de sa force. Il se lit d’une traite, à l’encontre du constat lucide de son auteur : « C’est si facile de fermer un livre. Le romancier ne peut rien contre ce geste. »

 
 

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Zoé

30/07/2023 à 11:30

Très émouvant

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En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Les Ensablés – Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit de Frédéric Casotti

Stephen Hecquet, avocat, écrivain… Pour beaucoup, ce nom ne dit plus rien. Auteur d’une dizaine de romans publiés dans les années cinquante, il est pourtant considéré comme l’un des membres de ce groupe que Bernard Frank appela les « hussards ». Ses romans n’ont jamais été réédités (sauf en 1993 pour « Les collégiens »). Début 2022, est parue chez Séguier une courte et bienvenue biographie de Stephen Hecquet par Frédéric Casotti intitulée Stephen Hecquet, vie et trépas d’un maudit, dont les Ensablés se devaient de rendre compte, d’autant qu’en 2013 notre ami Henri-Jean Coudy (dont les parents connaissaient bien Hecquet) avait déjà fait un article à propos d’Anne ou le garçon de verre.

13/11/2022, 09:00

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Les Ensablés - Régis Messac et le polar lettré, par François Ouellet

Romancier, essayiste, pamphlétaire, journaliste, professeur, historien de la littérature populaire, du roman policier et de la science-fiction, rédacteur en chef des Primaires, revue de gauche anticléricale, syndicale et pacifiste, etc., Régis Messac (1893-1945) a été de bien des engagements littéraires et politiques. Par François Ouellet.

30/10/2022, 09:22

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Canary : quand le western rencontre l'horreur

Originellement sorti en numérique avant que Dark Horse ne l’imprime, Canary est signé Scott Snyder, scénariste fou, sur des dessins de Dan Panosian. Mêlant horreur moderne, faits historiques et légendes de l’Ouest, ils signent un thriller terrifiant (traduction : Nick Meylaender). Du grand western, où les créatures des profondeurs collent des frissons…

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Maître Eckhart : immersion spirituelle au Moyen-Âge

BONNES FEUILLES – Il y a sept siècles, Maître Eckhart nous quittait, laissant derrière lui une œuvre mystique qui explore des questions essentielles. Les éditions du Seuil proposent aujourd'hui une nouvelle traduction des sermons, signée Éric Mangin.

08/05/2024, 08:00

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Le Livre des Rois, grand classique de la littérature persane

BONNES FEUILLES – Les éditions Actes Sud proposent une nouvelle édition du Livre des Rois, épopée iranienne de Ferdowsi. Un texte traduit ici par Jules Mohl, dont Gilbert Lazard a sélectionné les extraits.

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La Pléiade dans La Pléiade, la boucle est bouclée

En janvier dernier, la collection de la Pléiade rééditait les deux volumes - de 1993 et 1994 -, de l’oeuvre complète de Pierre de Ronsard, le prince… de la Pléiade. La bande de poètes du XVIe siècle cette fois. Plus proches des meilleurs rappeurs actuels que nos poètes d’aujourd’hui, faut bien s’en rendre compte. Leur projet : sublimer la langue méprisée, la réinventer, lui donner de la chair, lui injecter du sang, la faire battre comme un coeur...

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Cinq filles perdues à tout jamais, en quête d'identité

BONNES FEUILLES – Cinq adolescentes se retrouvent échouées sur une île déserte. Oscillant entre les impératifs de survie et les interrogations identitaires, ces jeunes héroïnes traversent la frontière de l’enfance pour atteindre l’âge adulte, sous la plume habile de Kim Fu. Traduit de l’anglais par Annie Goulet, ce roman d’aventures tisse une trame narrative captivante.
 

07/05/2024, 08:00

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BONNES FEUILLES – L'effondrement tragique d'une famille indienne commence avec la mise en ligne d'une vidéo intime dans laquelle le fils aîné apparaît, à son insu, dans le rôle principal. Jeune couple s'éclate en plein air marque le début littéraire d'Aravind Jayan, ouvrage traduit de l'anglais (Inde) par Benoîte Dauvergne.

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Bifurcations, analyse socio-économique d'un monde en mutation

BONNES FEUILLES – Dans cet essai, Pierre Veltz explore et met à jour les dynamiques économiques, écologiques et territoriales de notre monde en mutation. 

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Un truand planqué dans le Jura pour se faire oublier, “l'arrêt curé”

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Et soudainement, tout fut chamboulé : Melissa da Costa, après cinq semaines dans le classement des 200 meilleures ventes, finit par prendre la première place. 13.268 exemplaires vendus des Femmes du bout du monde Prix Maison de la Presse 2023. Une réjouissante nouvelle pour l'éditeur Livre de Poche, et qui ne s’arrête pas là…

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BONNES FEUILLES - ‘‘Le point de départ de toutes les théories mystiques du langage, par conséquent aussi de celle des kabbalistes, est la conviction que le langage, le médium dans lequel s’accomplit la vie spirituelle de l’homme, possède une face intérieure, un aspect qui ne se laisse pas réduire aux rapports de communication entre les êtres.

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Berlin et Madrid, deux villes à découvrir aussi par les livres

Qu’ont en commun Madrid et Berlin ? A part être deux villes capitales, les ressemblances ne sautent pas aux yeux du premier touriste venu. Pourtant, voici une idée originale de parcours à travers l'Europe : passer de la fraîcheur berlinoise à la chaleur madrilène, d'une bière rafraichissante à la douceur des tapas dans des soirées chaudes qui s'éternisent à la terrasse des cafés. 

03/05/2024, 16:17

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Majo No Michi, Le sentier des sorcières

BONNES FEUILLES - Mary, une livreuse à vélo, et Vera, une shopping addict, sont en colocation près de Strasbourg. Lorsque leurs lendemains de fête ne sont pas trop éprouvants, elles profitent de leur week-end pour faire du vélo dans les environs. Une vie apparemment banale pour deux jeunes femmes d'aujourd'hui... Mais en vérité, Mary et Vera sont des sorcières !

03/05/2024, 10:15

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Des "Tueurs de lune de miel" dans No love lost 

BONNES FEUILLES - « 2233, l'humanité est une espèce interstellaire. Les "résidents", créatures rencontrées aux abords de notre système solaire il y a près d'un siècle, furent la clé de cette évolution fulgurante. »

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Les femmes ont-elles le potentiel pour révolutionner la société ?

BONNES FEUILLES - En France aujourd'hui, une grande majorité des investissements sont orientés vers des entreprises dirigées par des hommes, et les femmes ne représentent qu'un quart des effectifs dans le secteur technologique. Il est impératif de changer cette réalité. 

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Combattre la destruction des biens communs

BONNES FEUILLES — « De convictions bâties dans la souffrance et la honte, j’ai fait une fierté. Je me suis réconciliée avec ma colère, qui est devenue une force motrice. Ma révolte ne me rend pas triste et ne m’empêche pas de jouir de l’éclat de la vie : au contraire, c’est parce que je crois profondément en la beauté des choses que j’en fais ma revendication constante. » 

03/05/2024, 07:30

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Patriartech : le rôle ignoré des femmes dans la tech

BONNES FEUILLES - « La course aux étoiles décrétée par Elon Musk est symptomatique de décideurs qui ne se soucient que de leur bon plaisir, sous couvert d’innover pour l’intérêt général – tout en maltraitant leurs employé·es et l’environnement, et aussi moi, qui ai dû lire de près tous les tweets d’Elon Musk pour écrire ce livre. » 

03/05/2024, 07:00

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Rainer Maria Rilke vous parle écriture

BONNES FEUILLES — “Nous n’avons aucune raison de nourrir de la méfiance à l’endroit de notre univers, car il ne nous est pas hostile. Recèle-t-il des frayeurs, ce sont les nôtres ; contient-il des abîmes, ces abîmes nous appartiennent ; des dangers apparaissent-ils, nous devons tenter de les aimer.

03/05/2024, 06:30

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L’artiste Sliimy, devenue Janis, publie un parcours de combats

BONNES FEUILLES - Janis Sahraoui, connue initialement sous le pseudonyme de Sliimy, a émergé dans le monde de la musique en partageant ses créations sur Myspace depuis sa chambre à Saint-Étienne. Malgré une enfance marquée par le harcèlement et la violence, elle trouve réconfort et expression à travers la musique, encouragée par le soutien inconditionnel de sa mère, Fatima.

02/05/2024, 18:36

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Antonin Artaud, toujours plus choquant, toujours plus mythique

BONNES FEUILLES — En novembre 1947, Antonin Artaud enregistre « Pour en finir avec le jugement de Dieu » pour la Radio Diffusion française. La diffusion de cette commande est prévue pour le 2 février 1948, mais la direction craint le scandale que la presse anticipe et alimente.

02/05/2024, 16:29

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Le pouvoir de l'amitié, selon Cicéron

BONNES FEUILLES — « Outre que l’amitié apporte tant et plus de bienfaits, elle les devance tous, rien qu’en baignant l’avenir d’espoir et en prévenant la déchéance ou l’épuisement des nos âmes. Qui contemple son ami contemple donc, pour ainsi dire, son propre reflet. Et grâce à l’amitié, les absents se font présents, les pauvres deviennent riches, les faibles forts et, plus difficile à admettre, les morts reviennent à la vie, tant leurs amis vivent nimbés de leur honneur, de leur souvenir et de leur regret. »

02/05/2024, 16:07

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Une joallière et un artiste dans les barricades de 1848

BONNES FEUILLES — Paris, 1846. Basilique et Clovis concentrent leurs efforts pour forger une existence qui leur est propre, entre joies et épreuves. Cachés dans le passage Potier, ils s'entourent d'une famille insolite, complice de leur ruse pour concrétiser un rêve autrefois interdit.

02/05/2024, 16:00

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Faire des économies grâce aux livres d’économie

En comprenant mieux l’univers capitaliste dans lequel nous évoluons, il est à la fois possible d’étendre de façon astucieuse sa surface financière tout en réduisant ses dépenses, avec une vision plus juste de la gestion d’un budget. 

02/05/2024, 09:26

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La quête de vengeance d’une femme chevalier  

Au XIIIe siècle, un jeune héraut est missionné pour aller chercher une épouse au futur duc de Bretagne. Mais sa mission s’annonce plus compliquée que prévu : la demoiselle en question se fait passer pour un homme, porte l'épée et a usurpé l’identité de son père, dans le seul but de se venger de l’assassin de sa famille. Une aventure riche en rebondissements dans la France du Moyen-Âge.

01/05/2024, 18:02

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Thé et lecture, une association harmonieuse et vertueuse

Quoi de mieux qu’un excellent thé pour accompagner la lecture de ses romans favoris ? Difficile, en effet, d’imaginer mariage plus harmonieux et plus heureux que celui du thé, aux vertus apaisantes, et de la lecture, aux vertus relaxantes.

01/05/2024, 15:08

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Hero Ticket : un orphelin aux tickets mystérieux

BONNES FEUILLES - Kyong-Ho, un orphelin qui a vécu une vie difficile, est persécuté à l'école. Confronté à trop d'épreuves douloureuses, il décide de mettre fin à ses jours. Alors qu'il semble poussé à ses limites, il rencontre Sierra, un ange de la mort, qui lui propose un marché singulier : échanger des années de sa propre vie contre des tickets mystérieux dotés de pouvoirs surnaturels.

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Sourde et aveugle, c'est ici que la communication réelle débute

BONNES FEUILLES — Une jeune fille sourde et aveugle vit seule dans une ferme isolée après le décès de ses parents. Elle ne communique avec les autres qu'en écrivant des lettres dans leur main ou en recevant des lettres dans la sienne. 

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