C'est tout de même plus sensuel, un placard publicitaire dans le métro, vantant les qualités d'un ouvrage, plutôt que les mérites d'une crème épilatoires, ou le vertus d'une application qui fait les courses à votre place...
Le 03/06/2011 à 08:29 par Clément Solym
Publié le :
03/06/2011 à 08:29
À ce titre, Actes Sud avait assuré une campagne de comm' à son auteur suédois, Lars Kepler, en novembre dernier, permettant de lire sept pages d'extraits de l'oeuvre, en attendant que le métro n'arrive. (notre actualitté)
Évidemment, la solution avait quelque chose d'intéressant, mais d'inabouti : personne ne lit sept pages en 3 à 5 minutes, temps moyen d'attente sur le quai. En l'occurrence, retrouver la même affiche publicitaire pour achever sa lecture relevait de la gageure, à moins de fréquenter assidûment la station. Sans grande malice, nous avions envisagé qu'il aurait été plus pertinent d'ajouter un Flashcode, petit cryptogramme complexe que l'on voit de plus en plus fleurir, et qui, d'un coup d'un seul, permet de se connecter à un site web, pour consulter un contenu - vidéo, audio... ou texte.
Avec ce Flashcode, il était possible de télécharger les extraits en question, et de les lire durant son trajet. Voire de trouver une librairie par la suite, pour se ruer sur le livre.
Quand tout à coup !
La semaine passée, en arpentant le métro, voilà qu'une nouvelle campagne d'Actes Sud s'exhibe en quatre par trois, et cette fois, suprise. C'est en effet bien mieux pensé. On ne trouve plus un, mais trois ouvrages qui sont valorisés, avec la lecture offerte de deux pages uniquement. Un gain d'espace permis grâce à ? Un Flashcode, évidemment, qui renvoie vers un microsite internet.
Une fois la connexion établie, le site présente la collection Actes noirs en quelques lignes et propose bien de retrouver les trois titres en question, avec un argumentaire, et l'intégralité du premier chapitre à télécharger... en PDF.
On avance donc dans la bonne direction, mais avec encore un petit couac, puisque le PDF sur iPhone, par exemple, n'est pas très lisible. En fait, la version proposée en téléchargement est carrément impossible à lire sur un téléphone mobile.
Et le parc d'iPads 2, équipés d'une connexion 3G - et surtout seuls à avoir un appareil photo pour scanner le Flashcode - n'est pas encore très fourni, pour profiter de l'écran plus large.
Si le téléchargement d'un fichier EPUB aurait donc été préférable, on se demande dans quelle mesure le PDF proposé au passant a été simplement testé, avant d'être mis à disposition. Un fichier mieux taillé moins dense, en tout cas, aurait été plus à l'avantage de la campagne, puisqu'après le téléchargement, le lecteur aurait réellement profité de l'extrait gratuit.
Alors, bien sûr, il est possible par la suite de déplacer le fichier pour le lire sur son ordinateur, ou une tablette, mais on perd tout de même les avantages et une grande partie de l'intérêt de ce téléchargement.
Enfin, ce qui fera rire l'ingénu, c'est que durant la précédente campagne, à défaut de Flacode sur la publicité du métro, il était possible de télécharger le premier chapitre du livre présenté, depuis le site internet d'Actes noirs, chose qui n'est plus proposée aujourd'hui...
On se revoit dans six mois ?
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