#Droit / Justice

Une prison, une école : Vendre le domaine public, tuer Victor Hugo

Victor Hugo a joué un rôle important dans l'évolution du droit d'auteur à la fin du XIXème siècle, en participant à la fondation de la Société des Gens de Lettres et en initiant le mouvement qui conduisit en 1886, un an après sa mort, à la signature de la Convention de Berne. En 1878 lors d'un Congrès International Littéraire, Hugo prononça deux discours (1,2) dans lesquels il défendit l'idée d'instaurer un domaine public payant. Cette idée, qui revient périodiquement dans le débat sur l'évolution du droit d'auteur, consiste à mettre en place une redevance sur l'exploitation commerciale des oeuvres du domaine public, alors même que la durée de protection des droits patrimoniaux est échue.

Le 05/05/2014 à 17:43 par S.I. Lex Calimaq

0 Réactions |

Publié le :

05/05/2014 à 17:43

S.I. Lex Calimaq

Partager cet article sur Linkedin Partager cet article par mail Imprimer cet article
ActuaLitté

Avec S.I.Lex

Plusieurs conceptions différentes de ce système existent, divergeant notamment quant à l'affectation des sommes ainsi récoltées, mais toutes aboutissent à la suppression d'une des libertés fondamentales rendues possibles par le domaine public : celles de puiser dans le fonds commun des oeuvres anciennes pour les rééditer, les adapter et les exploiter à nouveau en alimentant ainsi le cycle continu de la création.

La question du domaine public payant est revenue sur le devant de la scène en France lors des auditions conduites par la mission Lescure. La SACD notamment, par le biais de son directeur général Pascal Rogard, avait alors réclamé la mise en place de redevances sur l'exploitation des oeuvres du domaine public audiovisuel. Mais la mission Lescure n'a pas retenu cette idée et au contraire, son rapport final a même recommandé d'introduire une définition positive du domaine public dans le Code de propriété intellectuelle pour en renforcer la protection. Il semble bien d'ailleurs que le Ministère de la Culturetravaille toujours sur cette piste en vue de la future loi sur la Création.

Mais cela n'est visiblement pas suffisant pour désarmer les revendications des sociétés de gestion collective qui agissent toujours pour remettre le domaine public payant sur le devant de la scène. Le 17 avril dernier, l'ADAMI (société représentant les artistes-interprètes) a ainsi organisé une table ronde lors de ces rencontres européennes, intitulée "Domaine public : la règle ou l'exception ?". Les échanges ont largement porté sur cette question du domaine public payant, défendue par plusieurs orateurs à la tribune. Et en introduction de ce débat, une lecture du fameux discours de Victor Hugo a été donnée par l'acteur Pierre Santini, pour convoquer l'esprit du grand homme au soutien de cette idée.

L'intégralité du débat est accessible en vidéo sur le site de Romaine Lubrique, et vous pouvez lire un compte-rendu sur Next INpact, ainsi qu'une belle réaction chez l'auteur Neil Jomunsi. Je voudrais moi aussi contribuer à ce débat en essayant de retourner au plus près des propos de Victor Hugo, pour essayer de discerner quelle était vraiment sa position sur ce sujet. Car comme c'est hélas souvent le cas, on ne cite ces discours que par morceaux et par bribes, qui finissent par en mutiler le sens. Victor Hugo se retrouve alors "embrigadé" du côté du domaine public payant tel que l'entendent les sociétés de gestion collective actuelles, alors que sa pensée sur la question était beaucoup plus nuancée que l'on veut bien nous le faire croire. La réalité ne correspond pas aux images d'Épinal que l'on cherche à nous faire avaler, à l'image des propos à l'emporte pièce et des simplifications historiques grossières dont un personnage comme Pascal Rogard s'est fait une spécialité :

Avant Hugo, certains ont aussi cherché à faire de Jean Zay un champion du domaine public payant, mais j'ai déjà eu l'occasion de montrer que c'était faux et qu'au contraire, Jean Zay souhaitait étendre le domaine public en l'anticipant. Pour Victor Hugo, les choses sont différentes : il défend bien l'idée d'un domaine public payant, mais il partage pourtant certains points communs avec  Jean Zay  dans la mesure où il réclamait l'instauration d'un "domaine public immédiat". Nos très chères sociétés de gestion collective se gardent bien de rappeler cela et je serais très étonné qu'elles soutiennent une telle proposition, pourtant fort judicieuse ! Par ailleurs, Victor Hugo assignait un but précis au domaine public payant : non pas constituer une rente perpétuelle au profit des ayants droit des auteurs, mais servir au financement des jeunes créateurs pour les aider à prendre leur essor.

Et il faut bien reconnaître qu'Hugo, par une de ces fulgurances dont il est coutumier, touchait là à une question absolument essentielle, peut-être même la question la plus importante que nous devons nous poser à propos de l'avenir de la création. Quels moyens une société doit-elle consacrer pour favoriser en son sein l'émergence de nouveaux créateurs ? Or si l'idée d'un domaine public payant pouvait peut-être avoir du sens à la fin du XIXème siècle, vous allez voir qu'il n'en est plus de même aujourd'hui, notamment parce que la proportion de créateurs effectifs et potentiels dans la société s'est grandement accrue. Internet a mis dans les mains de la population des moyens de création à une échelle sans précédent dans l'histoire, ce qui bouleverse complètement la donne. Dans ces conditions, le domaine public payant serait inefficace et même l'une des pires choses à faire. A moins que l'on ne cherche à conserver l'émergence de nouveaux auteurs sous contrôle étroit, ce qui est derrière leurs discours "généreux" constitue le but réel des sociétés de gestion collective.

Une grande idée : le "domaine public immédiat" de Victor Hugo

Quand on lit les discours de Victor Hugo sur le domaine public payant (et notamment celui-ci), on se rend compte que Victor Hugo est sans doute en réalité l'auteur des plus belles pages qui soient sur le domaine public et le défenseur remarquable d'une conception équilibrée entre les droits d'auteur et les droits du public, directement héritée de l'esprit de la Révolution française. Il prône certes un domaine public payant, mais il demande aussi l'instauration d'un "domaine public immédiat", en faisant une nette distinction entre les droits de l'auteur de son vivant et ceux qui appartiendront ensuite à ses descendants après sa disparition.

Son idée est que les droits des héritiers doivent être réduits à un droit à toucher une redevance pour l'exploitation de l'oeuvre, mais qu'ils ne devraient pas pouvoir exercer un contrôle sur l'oeuvre, que n'importe quel éditeur devrait pouvoir exploiter sans autorisation. Hugo demande donc pour les héritiers la transformation du droit exclusif en un simple droit à une rémunération. C'est particulièrement lumineux dans ce passage magnifique :

L'héritier du sang est l'héritier du sang. L'écrivain, en tant qu'écrivain, n'a qu'un héritier, c'est l'héritier de l'esprit, c'est l'esprit humain, c'est le domaine public. Voilà la vérité absolue.

Les législateurs ont attribué à l'héritier du sang une faculté qui est pleine d'inconvénients, celle d'administrer une propriété qu'il ne connaît pas, ou du moins qu'il peut ne pas connaître. L'héritier du sang est le plus souvent à la discrétion de son éditeur. Que l'on conserve à l'héritier du sang son droit, et que l'on donne à l'héritier de l'esprit ce qui lui appartient, en établissant le domaine public payant, immédiat.

Comme j'avais eu l'occasion de le dire au sujet des propositions que Jean Zay avait voulu introduire en 1936 dans son projet de réforme du droit d'auteur, on est en présence ici d'un "domaine public anticipé", puisque certains des effets du passage des oeuvres dans le domaine public sont déclenchés alors même que les droits patrimoniaux n'ont pas encore couru sur toute leur durée.

Mais sur cette voie, Hugo va plus loin encore. Il estime en effet que le droit moral ne doit pas perdurer au-delà de la mort de l'auteur, car ses descendants n'ont pas de titre à agir en son nom après sa disparition.

L'auteur donne le livre, la société l'accepte ou ne l'accepte pas. Le livre est fait par l'auteur, le sort du livre est fait par la société. L'héritier ne fait pas le livre ; il ne peut avoir les droits de l'auteur. L'héritier ne fait pas le succès ; il ne peut avoir le droit de la société [...] Avant la publication, l'auteur a un droit incontestable et illimité [...] Mais dès que l'œuvre est publiée l'auteur n'en est plus le maître. C'est alors l'autre personnage qui s'en empare, appelez-le du nom que vous voudrez : esprit humain, domaine public, société. C'est ce personnage-là qui dit : Je suis là, je prends cette œuvre, j'en fais ce que je crois devoir en faire, moi esprit humain ; je la possède, elle est à moi désormais.

Voilà une conception ô combien audacieuse et qui serait parfaitement salutaire, quand on voit par exemple comment des ayants droit comme ceux d'Hergé sont capables d'abuser du droit "moral" pour exercer une censure systématique sur les usages d'une oeuvre qu'ils n'ont pas créée !

Domaine public immédiat, liberté d'exploitation de l'oeuvre aussitôt l'auteur disparu et limitation de la portée dans le temps du droit moral : voilà qui change singulièrement la figure de Victor Hugo par rapport à la caricature qui nous en est généralement servi. On comprend mieux dès lors que Victor Hugo ait pu prononcer des citations comme celle qui suit, figurant dans cet autre discours sur le domaine public payant :

Le principe est double, ne l'oublions pas. Le livre, comme livre, appartient à l'auteur, mais comme pensée, il appartient — le mot n'est pas trop vaste — au genre humain. Toutes les intelligences y ont droit. Si l'un des deux droits, le droit de l'écrivain et le droit de l'esprit humain, devait être sacrifié, ce serait, certes, le droit de l'écrivain, car l'intérêt public est notre préoccupation unique, et tous, je le déclare, doivent passer avant nous.

Mais un domaine public payant et une redevance d'usage perpétuelle

Là où Hugo et Jean Zay diffèrent cependant, c'est que ce dernier envisageait une période de 10 ans après la mort pendant laquelle les descendants de l'auteur pourraient continuer à contrôler l'exploitation de l'oeuvre, puis une période de "domaine public anticipé" pendant laquelle l'exploitation deviendrait libre à condition de verser une redevance, jusqu'à l'expiration des droits patrimoniaux (50 ans après la mort de l'auteur), moment auquel l'oeuvre serait entrée dans le domaine public "complet", tel que nous le connaissons aujourd'hui.

Victor Hugo in Vianden

Marc Ben Fatma, CC BY NC ND 2.0; sur Flickr

Hugo de son coté envisage les choses autrement : son domaine public anticipé est "immédiat", dès la disparition de l'auteur les descendants perdent le droit d'autoriser et d'interdire (et même l'exercice du droit moral), mais ils conservent un droit à la rémunération en cas d'exploitation commerciale. Et ce droit serait "perpétuel", sans limite dans le temps, ce qui fait que l'oeuvre n'entrerait jamais plus dans un "domaine public complet" :

Supposons le domaine public payant, immédiat, établi.

Il paie une redevance. J'ai dit que cette redevance devrait être légère. J'ajoute qu'elle devrait être perpétuelle.

Hugo introduit encore par la suite une distinction. Pour lui, seuls les héritiers directs doivent pouvoir bénéficier de cette redevance, c'est-à-dire le conjoint et la première génération d'enfants, mais pas les suivantes :

S'il y a un héritier direct, le domaine public paie à cet héritier direct la redevance ; car remarquez que nous ne stipulons que pour l'héritier direct, et que tous les arguments qu'on fait valoir au sujet des héritiers collatéraux et de la difficulté qu'on aurait à les découvrir, s'évanouissent.

L'idée ici encore paraît judicieuse, car elle évite que le droit d'auteur ne se transforme en une rente perpétuelle au profit des descendants successifs, qui finissent par avoir un lien de plus en plus ténu avec le créateur original. Par ailleurs, cela montre qu'aux yeux d'Hugo, le droit d'auteur est certes une propriété, mais d'une nature différente de celle de la propriété des biens physiques qui, elle, se transmet sans fin dans le temps aux descendants.

Chez Hugo, la redevance sur l'exploitation est perpétuelle, mais après la disparition des descendants directs, elle est réaffectée vers un but social, celui de l'aide aux jeunes créateurs :

Rien ne serait plus utile, en effet, qu'une sorte de fonds commun, un capital considérable, des revenus solides, appliqués aux besoins de la littérature en continuelle voie de formation. Il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés. Quelques-uns ne percent pas, l'appui leur a manqué, le pain leur a manqué [...] Mais supposez que la littérature française, par sa propre force, par ce décime prélevé sur l'immense produit du domaine public, possède un vaste fonds littéraire, administré par un syndicat d'écrivains, par cette société des gens de lettres qui représente le grand mouvement intellectuel de l'époque ; supposez que votre comité ait cette très grande fonction d'administrer ce que j'appellerai la liste civile de la littérature. Connaissez-vous rien de plus beau que ceci : toutes les œuvres qui n'ont plus d'héritiers directs tombent dans le domaine public payant, et le produit sert à encourager, à vivifier, à féconder les jeunes esprits !

Y aurait-il rien de plus grand que ce secours admirable, que cet auguste héritage, légué par les illustres écrivains morts aux jeunes écrivains vivants ?

Les mots qui expriment cette idée sont beaux et l'intention l'est aussi. J'ai déjà dit plus haut qu'elle me paraît parfaitement légitime.  Mais la mise en oeuvre d'un tel système aboutirait au démantèlement du concept même de domaine public et à celui de la liberté dont il est le support. Il n'est pas moins légitime que les générations futures puissent aller puiser dans les oeuvres anciennes en toute liberté pour produire de nouvelles créations dérivées  y compris en faisant un usage commercial. Cette circulation des oeuvres est un des moteurs essentiels de la création et de la transmission des oeuvres dans le temps. Il a d'ailleurs été prouvé que l'exploitation commerciale du domaine public jouait un rôle de premier plan dans la diffusion des oeuvres anciennes. Elle génère aussi de l'activité économique qui profite de manière indirecte à la société toute entière et favorise l'innovation créatrice.

Victor Hugo a raison de vouloir soutenir les jeunes créateurs, mais il se trompe dans le moyen pour y parvenir. C'était sans doute déjà le cas à la fin du XIXème siècle, mais cela le serait plus encore aujourd'hui.

D'autres financements mutualisés sont possibles pour soutenir la création

L'intention de Victor Hugo n'était pas d'aligner le fonctionnement du droit d'auteur sur le droit de propriété privée personnelle, mais au contraire d'instaurer avec cette redevance un nouveau droit social, affecté aux jeunes créateurs. On est en réalité devant une forme de financement mutualisé pour la création, alimentant un "fonds curatorial" dont Victor Hugo souhaite confier la gestion à une société d'auteurs (La SGDL par exemple).

A l'époque de Victor Hugo, rien de tel n'existait et les auteurs ne pouvaient compter pour vivre que sur les revenus du produit de l'exploitation de leurs oeuvres. Mais les choses ont changé depuis et le temps a montré que l'on pouvait mettre en place des financements mutualisés sans passer par une redevance sur le domaine public. C'est le cas par exemple aujourd'hui pour la redevance pour copie privée, perçue sur les supports vierges et certains matériels, dont les sommes perçues sont reversées aux sociétés de gestion collective avec 25% consacré au financement d'actions culturelles. Pour ce qui concerne le livre, une partie de la redevance pour copie privée est redirigée vers le Centre National du Livre qui s'en sert notamment pour soutenir la création d'oeuvres par des auteurs.

Toujours au chapitre de la mise en place de "droits sociaux" pour les auteurs par le biais de financements mutualisés, on peut citer les rémunérations versées par les bibliothèques au titre du droit de prêt public, qui alimentent en partie une caisse de retraite pour les auteurs. Il y a certainement beaucoup de choses à redire sur la manière dont ces fonds sont gérés actuellement par les sociétés de gestion collective, mais ces dispositifs montrent que l'on peut mettre en place des soutiens à la création sans passer par un domaine public payant. Victor Hugo n'a pas vu cela.

Victor Hugo parle en outre d'un "immense produit du domaine public" et d'un "vaste fonds littéraire", mais il y a tout lieu de penser que le produit de cette redevance sur le domaine public serait sans doute modeste et assurément complexe et coûteux à prélever, avec une faible rentabilité à la clé. Victor Hugo dit aussi qu'"il y a beaucoup de jeunes écrivains, de jeunes esprits, de jeunes auteurs, qui sont pleins de talent et d'avenir, et qui rencontrent, au début, d'immenses difficultés", mais qu'aurait-il dit alors s'il avait vu l'époque actuelle ! Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans un autre billet, nous sommes aujourd'hui confrontés à une situation de profusion des auteurs, les moyens de création ayant été mis entre les mains d'une part de plus en plus large de la population.

L'aspiration à la création est immense, comme le révèlent les chiffres. Un sondage récent indiquait par exemple que 64% des français sont prêts à publier un ouvrage sur Internet. Ce mouvement de fond se donne à voir dans la profusion des pratiques créatives amateurs sur Internet, au développement du phénomène de l'auto-édition ou à la multiplication des YouTubeurs. Nous sommes ainsi graduellement en train de passer d'une société ouvrière à une société "oeuvrière", selon la belle expression créée parJérémie Nestel. Voilà la vraie révolution induite par le numérique dans le champ de la Culture et ce nouvel état des choses nous oblige à penser une économie de l'abondance des contenus, mais surtout de l'abondance des auteurs, et c'est face à cette explosion que le domaine public payant se révèlerait complètement inadapté.

Inventer de nouveaux financements pour la création dans une société oeuvrière

Comme je l'ai dit plus haut, le produit d'une redevance levée sur l'exploitation du domaine public serait sans doute peu élevé et complexe à récolter. Sans doute les sociétés de gestion collective y voient-elles un moyen commode de prolonger la croisade contre la gratuité qu'elles mènent par ailleurs pour des raisons idéologiques, mais en terme de financement concret pour les jeunes créateurs, il ne s'agirait nullement d'une solution crédible.

Le vrai défi est de savoir comment donner les moyens à une part croissante de la population de développer des compétences créatives, en y consacrant le temps nécessaire et en lui donnant accès à des canaux de diffusion appropriés pour toucher un public. Les transformations qui affectent nos sociétés sont si profondes que certains réfléchissent à des solutions beaucoup plus globales de financement, comme Bernard Stiegler qui envisage une extension du statut d' intermittent du spectacle à tous les "contributeurs" :

Dans cette perspective, il ne faut surtout pas détruire le statut d'intermittent du spectacle mais au contraire… le généraliser, en proposant à tout le monde un revenu contributif de base. Je puis alors alterner et passer d'un statut où je suis en train de développer mes capacités à un statut de mise en production de ces capacités acquises (comme pour l'intermittence).

Et pour lui, un tel système pourrait constituer une alternative au droit d'auteur :

Le statut d'intermittent apparaît donc comme une solution à la question du droit d'auteur si on le généralise. En accordant un revenu contributif à l'auteur, on n'a plus besoin de cette rente patrimoniale bourgeoise que représente le droit d'auteur aujourd'hui.

Dès lors, il faut être non pas défensif, mais offensif : non pas défendre le statut d'intermittent auprès de la société du spectacle, mais partir à l'attaque de la société avec ce statut d'intermittent.

Les propositions de contribution créative que porte La Quadrature du Net constitue une autre piste de financement qui est pensée pour être applicable aux créateurs amateurs comme professionnels, et qui permettrait aux auteurs postant des contenus en ligne de dégager progressivement un revenu. La question de l'adaptation des politiques culturelles à la situation de prolifération des auteurs est au cœur des préoccupations de Philippe Aigrain dans sa réflexion sur le finacement de la création :

Contribuer demande du temps, des compétences dont l'acquisition demande également du temps et souvent de l'argent, et parfois des moyens de production. Si nous rejetons l'hypothèse du maintien de la rareté des copies [...] ou de l'institution d'une pure logique de l'accès [...], quels sont les nouveaux mécanismes qui peuvent accompagner la mise en place d'une société culturelle de beaucoup vers tous ? [...]

Quels nouveaux mécanismes peuvent compléter les financements publics alimentés par l'impôt, l'investissement privé et la distribution des revenus marchands ? Les réponses se situent dans différentes formes de mutualisation [...]  : la mutualisation volontaire du financement et de la rémunération participative [crowdfunding], la mutualisation organisée par la puissance publique à l'échelle d'une société et gérée par les contributeurs [contribution créative] et enfin le revenu minimal d'existence.

On le voit, la question des droits sociaux devant être institués pour aider les nouveaux créateurs dans une société comme la notre est cruciale. Hugo la posait déjà au XIXème siècle avec raison, mais les termes de l'équation ont complètement changé aujourd'hui. Le domaine public payant qui aurait peut-être apporté une pierre à l'édifice en 1880 ne constitue plus du tout un moyen crédible de répondre aux besoins de notre époque. Pire, il pourrait être instrumentalisé par les titulaires de droits pour servir des fins complètement opposées à celles que visait Hugo.

Un instrument de violence symbolique au service de la reproduction d'une caste

Si le domaine public payant était institué aujourd'hui sous la forme qu'envisageait Victor Hugo, nous aurions donc un fonds, sans doute limité, qui passerait entre les mains d'une société d'auteurs professionnels – mettons la SGDL – et dont l'attribution à des "jeunes créateurs" serait laissée à la discrétion de cette structure. Que se passerait-il alors ? Comment une telle société pourrait-elle choisir dans la profusion des nouveaux auteurs potentiels ceux qui mériteraient de recevoir des moyens supplémentaires pour émerger ? Une société comme la SGDL comporte essentiellement des auteurs insérés dans les rouages traditionnels de l'édition, c'est-à-dire une catégorie d'auteurs bien particulière et nullement représentative de la multitude des créateurs empruntant de nouvelles voies sur Internet.

Comment penser qu'une telle société pourrait agir autrement qu'en privilégiant des auteurs proches de ses membres ? On aboutirait mécaniquement à une "reproduction" par co-optation, permettant à une certaine élite appuyée par l'État d'assurer dans le temps sa propre perpétuation. Un véritable système de violence symbolique organisée verrait le jour, adoubant quelques nouveaux entrants d'une qualité "d'auteur" dont ils seraient les maîtres. Voilà à quoi servirait essentiellement le sacrifice de la liberté offerte par le domaine public ! Le domaine public payant servirait au final à alimenter et à aggraver un système de caste culturelle ! Et ne doutons pas un seul instant que les sociétés de gestion collective qui défendent actuellement cette idée en sont tout à fait conscientes !

Rien ne serait en fait plus redoutable pour la diversité de la création qu'un tel système qui servirait non pas à financer "les jeunes créateurs", mais "certains jeunes créateurs" seulement. Ces messieurs de la SGDL iraient-ils financer par exemple des Neil Jomunsiou des Pouhiou dont ils ignorent sans doute jusqu'à l'existence ? Tous ces auteurs qui choisissent en ligne la voie de l'indépendance, soyons assurés qu'ils seraient exclus des fruits de ce domaine public payant…

Cette semaine, j'ai été frappé par la lecture de ce billet publié par Thomas Meunier, un auteur indépendant, dans lequel il explique pourquoi "cela vaut la peine" de créer librement en ligne en publiant ses écrits directement sur la Toile :

Si nous diffusons notre art en indépendant, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon énergie à diffuser, et promouvoir mon œuvre moi-même alors qu'un producteur ou un éditeur peut le faire mieux que moi ? ». Parce que l'indépendance redonne le pouvoir aux créatifs. Parce que l'indépendance transmet l'idée que chacun peut produire sa propre culture.Que nous n'avons pas besoin d'être cooptés, que nous pouvons nous adresser au public directement plutôt que d'attendre qu'un tiers donne son aval parce qu'il possède le culot, l'argent, le diplôme ou le média de masse.

Si nous fabriquons notre art nous-même, parfois nous nous disons : « A quoi bon gaspiller mon argent à fabriquer moi-même quelque chose qu'une chaîne de production ferait pour moi mieux, plus vite et moins cher ? ». Parce qu'en fabriquant notre art nous-même, nous réinventons l'art, un art déconnecté de la notion d'économie d'échelle, de standards, de règles. Nous participons à l'idée que chacun peut produire une œuvre d'art, quelque soit ses compétences, son milieu, son matériel, son argent.

Voilà exactement ce que veulent étouffer ceux qui poussent cette idée de domaine public payant. Ils cherchent à faire coup double : faire disparaître la gratuité du domaine public au nom de la conception maximaliste de la propriété intellectuelle qu'ils défendent et instaurer une source rare de financement pour les jeunes créateurs, afin que ceux-ci demeurent tout aussi rares et triés sur le volet !

***

Voilà pourquoi il faut s'opposer avec la dernière énergie à cette idée fétide de domaine public payant. Que penserait Victor Hugo de ceux qui instrumentalisent ainsi sans vergogne aujourd'hui sa pensée ? Quand je me replonge dans les discours de Victor Hugo, je suis certain qu'il se réjouirait profondément de voir la capacité d'écrire plus largement répandue aujourd'hui que jamais grâce à Internet :

Ah ! la lumière ! la lumière toujours ! la lumière partout ! Le besoin de tout c'est la lumière. La lumière est dans le livre. Ouvrez le livre tout grand. Laissez-le rayonner, laissez-le faire. Qui que vous soyez qui voulez cultiver, vivifier, édifier, attendrir, apaiser, mettez des livres partout ; enseignez, montrez, démontrez ; multipliez les écoles ; les écoles sont les points lumineux de la civilisation.

Victor Hugo était un chantre de l'abondance. Dans "Ceci tuera cela", ce chapitre extraordinaire de "Notre Dame de Paris", il a écrit les plus beaux mots qui soient pour décrire la rupture introduite par l'imprimerie dans l'histoire :

Quand on cherche à recueillir dans sa pensée une image totale de l'ensemble des produits de l'imprimerie jusqu'à nos jours, cet ensemble ne nous apparaît-il pas comme une immense construction, appuyée sur le monde entier, à laquelle l'humanité travaille sans relâche, et dont la tête monstrueuse se perd dans les brumes profondes de l'avenir ? C'est la fourmilière des intelligences. C'est la ruche où toutes les imaginations, ces abeilles dorées, arrivent avec leur miel. L'édifice a mille étages, Çà et là, on voit déboucher sur ses rampes les cavernes ténébreuses de la science qui s'entrecoupent dans ses entrailles. Partout sur sa surface l'art fait luxurier à l'oeil ses arabesques, ses rosaces et ses dentelles.

Fourmilière des intelligences, ruche des imaginations… Qu'aurait dit Victor Hugo s'il avait vu l'avènement d'Internet, qui permet pour la première fois à toutes ces intelligences de se connecter et qui est la réalisation même du plein potentiel du domaine public pour la diffusion de la connaissance ? Quand Benjamin Bayart dit si justement "L'imprimerie a permis au peuple de lire ; Internet va lui permettre d'écrire", il marche dans les pas de Hugo.

Ne laissons surtout pas Victor Hugo à des Pascal Rogard et à tous ceux qui se rêvent en fossoyeurs du domaine public ! Son héritage ne leur appartient pas. Le domaine public payant d'Hugo n'était pas la bonne solution, mais il restait noble ; le leur n'en est plus qu'une caricature grossière et cynique.

 

Victor Hugo, par Auguste Rodin. Photo par B.S. Wise. CC-BY-NC. Source : Flickr.

 
 

Commenter cet article

 

Plus d'articles sur le même thème

ActuaLitté

Edgar Morin, 102 ans, publie un roman de jeunesse

Le plus jeune des centenaires français, le philosophe, sociologue, ancien résistant mais aussi influenceur aux 230.000 abonnés sur X Edgar Morin, a publié ce 5 juin un roman aux éditions Denoël. L'année a perdu son printemps a été rédigé alors que son auteur n'avait que 25 ans.

06/06/2024, 12:37

ActuaLitté

La "légende" Ben, artisan de la langue, est mort

Benjamin Vautier, plus connu sous le nom de Ben, est décédé à l'âge de 88 ans. Il a été retrouvé mort à son domicile à Nice, peu après la mort soudaine de son épouse d'un AVC, confirme sa fille auprès du Monde. Une enquête a été ouverte pour déterminer les causes de sa mort après la découverte d'une plaie par arme à feu. D'après Nice Matin, le corps de l'artiste a été découvert en milieu de matinée. 

05/06/2024, 15:26

ActuaLitté

"C’est comme si quelqu’un me chuchotait ce que je devais écrire"

Christophe Mileschi est un homme aux multiples casquettes. À la fois professeur de langue et de littérature italienne, il est également traducteur de l'italien vers le français, auteur de divers essais et textes de création. Il a ainsi traduit de nombreux auteurs classiques, comme Italo Calvino, pour Gallimard. Dans ce premier entretien divisé en deux épisodes, il raconte la traduction de Chemins de fer du Mexique de Gian Marco Griffi (Gallimard, 2024).

04/06/2024, 11:49

ActuaLitté

Mort de l'écrivain et cinéaste argentin Edgardo Cozarinsky

L'écrivain et cinéaste argentin Edgardo Cozarinsky est mort ce dimanche 2 juin, à Buenos Aires, à l'âge de 85 ans, a indiqué le secrétariat d'État à la Culture de la République argentine. Auteur précoce, il maniait la caméra comme le stylo, exilé en Europe ou dans son pays natal, l'Argentine. En 2019, l'auteur franco-argentin avait même eu droit à sa rétrospective, à la Cinémathèque française.

04/06/2024, 11:23

ActuaLitté

Résidence d'auteur et gourmandise à Périgueux

Dans le cadre de la 20ème édition du Festival du Livre gourmand prévue en 2025, la Ville de Périgueux envisage d'accueillir sa toute première résidence d'auteur. Ce projet s'inscrit dans le réseau régional des résidences d'écriture de Nouvelle-Aquitaine, sous la tutelle de l'ALCA (agence livre, cinéma et audiovisuel en Nouvelle-Aquitaine).

04/06/2024, 10:53

ActuaLitté

Face à la maladie, Franz Kafka tourmenté par la page blanche

Une lettre de Kafka, mise au enchère par Sotheby's à l'occasion du centenaire de sa mort, dévoile les difficultés que l'auteur rencontrait lorsqu'il s'agissait de prendre la plume, notamment dans la dernière partie de sa vie. Il venait alors d'apprendre qu'il était atteint de la tuberculose.

03/06/2024, 14:56

ActuaLitté

Romancier et poète, l'auteur écossais John Burnside est mort

Lire John Burnside, c'était comme « si les ténèbres soudain s'illuminaient », selon Hannah Westland, directrice éditoriale au sein de sa maison Jonathan Cape. L'auteur écossais, âgé de 69 ans, s'est éteint le 29 mai dernier des suites d'une courte maladie. Il laisse une œuvre largement célébrée outre-Manche, et en partie traduite en France.

03/06/2024, 09:45

ActuaLitté

Col roulé et LSD : Michel Foucault, philosophe rebelle

Né en 1926 et mort brutalement du sida en 1984, Michel Foucault est l'un des philosophes français les plus influents du siècle dernier. Véritable intellectuel-star, le plus fameux des chauves du XXe siècle (avant l'arrivée de Zidane) est au coeur d'un documentaire inédit, sur France 5, diffusé le vendredi 21 juin.

29/05/2024, 14:02

ActuaLitté

Olivier Norek revient à la rentrée avec Les Guerriers de l'Hiver

L'ancien capitaine à la police judiciaire pendant dix-huit ans, devenu une des plumes françaises les plus populaires du polar, revient le 29 août prochain avec son nouveau roman, Les Guerriers de l’Hiver, publié chez Michel Lafon. Son précédent, Dans les brumes de Capelans, également édité chez Michel Lafon, s'est écoulé à plus de 300.000 exemplaires, tous formats confondus, selon Edistat.

28/05/2024, 18:40

ActuaLitté

Disparition de Caleb Carr, auteur de L'Aliéniste et amoureux d'un chat

L'auteur américain Caleb Carr est mort à l'âge de 68 ans, des suites d'un cancer, ce jeudi 23 mai, a annoncé son éditeur Little, Brown and Company. Si sa carrière a été marquée par le succès de L'Aliéniste (traduit par René Baldy et Jacques Martinache, Presses de la Cité), Carr a également signé des ouvrages d'analyse historique et militaire, ainsi qu'un hommage appuyé à sa chatte, Masha.

27/05/2024, 10:59

ActuaLitté

Jardins d'exil, un premier roman à la fois cartésien et poétique

Auteur né à l'aube des années 80, à Rabat, Yanis a passé ses jeunes années au Maroc, en France et aux États-Unis. Cette ouverture vers le monde a éveillé son attrait pour les langues, à l’art et aux cultures du monde entier. Dès l’adolescence, il a pris goût à la littérature grâce à l’impressionnante bibliothèque familiale, s'abreuvant d'écrivains internationaux : Proust, Kundera, Garcia Marquez, Borges, Saramago, Pessoa, Mishima, Yourcenar, Dostoïevski, Mahfouz, Maalouf, al-Aswany, etc. 

26/05/2024, 14:00

ActuaLitté

Censure à Champigny : face au silence de la mairie, Chloé Wary réplique

Le 7 octobre 2023 se déroulait sur le mur d'un parking de Champigny-sur-Marne une réjouissante et colorée fresque dessinée par Chloé Wary, réalisée avec l'aide des habitants. Un projet réduit à néant quelques jours plus tard, totalement recouvert de peinture blanche. L'effacement a été commandité par la mairie elle-même, qui ne s'est pas empressée de réparer son erreur. L'autrice choisit désormais d'autres leviers d'action, et prépare un dossier pour la justice.

24/05/2024, 10:33

ActuaLitté

L'autrice Claude Pujade-Renaud nous a quittés

Les éditions Actes Sud annoncent avec regret la disparition de Claude Pujade-Renaud, autrice d'innombrables romans, nouvelles, et poésies. Elle nous a quittés dans la nuit du 17 au 18 mai, ayant atteint l'âge de 92 ans, laissant derrière elle un fort patrimoine littéraire.

21/05/2024, 17:45

ActuaLitté

5 bonnes raisons de lire L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants

Un écrivain, une princesse et un grand secret... Bertrand Santini, auteur et illustrateur de la série Le Journal de Gurty, s’est imposé comme un auteur jeunesse incontournable. Il revient cette année avec son nouveau roman, L'écrivain pour enfants qui détestait les enfants. En partenariat avec les éditions Pocket Jeunesse, nous vous proposons 5 bonnes raisons de plonger dans cette lecture !
 

21/05/2024, 11:21

ActuaLitté

Quand la Mort provoque le Rire : le paradoxe de Perséphone

Le vertige de la finitude, le déni enfantin dans lequel nous plongeons tête la première dès qu’il s’agit d’envisager notre propre mort forment paradoxalement un terreau fertile pour la comédie.

18/05/2024, 08:30

ActuaLitté

La poétesse Françoise Geier est décédée

La poétesse, nouvelliste et photographe Françoise Geier est décédée des suites d'une longue maladie, révèle la poétesse et peintre Colette Klein sur son profil Facebook.

16/05/2024, 17:47

ActuaLitté

Mort de Don Perlin, vétéran des comics et cocréateur de Moon Knight

Véritable vétéran des comics, qui croisa Will Eisner et connut plusieurs âges et modes du 9e art américain, Don Perlin est décédé ce 14 mai 2024 à l'âge de 94 ans. Il laisse derrière lui un personnage entré dans l'univers cinématographique et télévisuel Marvel, Moon Knight.

16/05/2024, 13:02

ActuaLitté

Mauvaise nouvelle : la novelliste de génie Alice Munro n'est plus

L'autrice canadienne Alice Munro, lauréate du Prix Nobel de Littérature en 2013, est décédée le 13 mai 2024 à l'âge de 92 ans, à son domicile de Port Hope, au sud du Canada. Elle laisse derrière elle une quinzaine de recueils de nouvelles, un unique roman, et une influence sensible sur une génération d'écrivains.

15/05/2024, 09:46

ActuaLitté

Achille Mbembe et Patrick Chamoiseau à la recherche du “Tout-monde”

À Marseille, à l'occasion du festival La 1ère qui se tient du 30 mai au 2 juin, aura lieu une conférence réunissant l'historien et politologue Achille Mbembe et l'écrivain Patrick Chamoiseau. Le Camerounais et le Martiniquais échangeront sur leurs visions du monde de demain. La conversation sera diffusée le jeudi 30 mai, à partir de 18h, sur La1ere.fr.

14/05/2024, 13:41

ActuaLitté

Zoé Derleyn écrit avec la peau

Les cuisses de l’une collent à la banquette d’un train sous l’effet de la chaleur. Le froid engourdit les doigts d’une autre, tandis qu’elle tente de se réchauffer aux flammes d’un feu de camp. La paume d’une autre encore est blessée par les ongles de l’amie qui serre trop fort sa main. Dix textes, dix femmes. Elles se demandent qui elles sont, à quoi elles ressemblent, elles font face à la brutalité, cherchent une consolation.

13/05/2024, 14:45

ActuaLitté

Belgique : des étudiants ne veulent pas de l'historien israélien Elie Barnavi

À l'Université libre de Bruxelles aussi des étudiants occupent le campus, dans ce cas précis depuis le 7 mai. Ils dénoncent ce qu'ils considèrent être un génocide à Gaza, mais aussi plus étonnant, exigent l'annulation de la venue d'Elie Barnavi, historien et ancien ambassadeur d’Israël en France, qui doit donner une conférence. C'est d'autant plus surprenant que l'Israélien plaide depuis longtemps pour une reconnaissance immédiate d’un État palestinien, et s'est vigoureusement opposé aux politiques des gouvernements Netanyahou.

10/05/2024, 13:56

ActuaLitté

Le troubadour occitan Henri Gougaud est mort

L'écrivain, poète, conteur et chanteur Henri Gougaud est mort ce 6 mai à l'âge de 87 ans. Né dans les terres rouges de l'Aude, il s'est voulu un descendant direct des troubadours occitans, portant en lui la poésie et l'art du conte et de l'imagination avec passion.

10/05/2024, 10:27

ActuaLitté

Face à J.K. Rowling, Daniel Radcliffe réitère son soutien aux LGBTQ+

L'acteur star de la saga Harry Potter, adaptée des livres éponymes de J.K. Rowling, a récemment confirmé sa « tristesse » face aux différentes sorties de l'autrice au sujet de la transsexualité. Dans une longue entrevue pour The Atlantic, il estimait que ne pas réagir serait, de sa part, faire preuve d'une « immense lacheté ».

09/05/2024, 17:30

ActuaLitté

Fred Dewilde, auteur de BD et survivant du Bataclan, s'est donné la mort

Fred Dewilde, ancien illustrateur médical qui s'est lancé dans la bande dessinée à la suite du traumatisme des attentats du 13 novembre 2015, s'est donné la mort ce dimanche 5 mai. Life for Paris, association dont il était un des piliers, a annoncé sur Twitter qu'il avait mis fin à ses jours « terrassé par la violence des traumas contre lesquels il luttait sans relâche ».

08/05/2024, 11:33

ActuaLitté

Un Kafka plus authentique que jamais, en poche chez Folio

Le 3 juin 1924 disparaissait Franz Kafka. L'auteur tchèque de langue allemande, qui avait alors publié un peu plus d'une dizaine de textes — dont La Métamorphose et La Colonie pénitentiaire —, laissait derrière lui un grand nombre de manuscrits — dont ses romans Le Château, Amerika et Le Procès — et d'écrits personnels, qu'il avait demandé à son ami et exécuteur testamentaire, le poète Max Brod, de détruire. Chose qui, bien évidemment, et pour le plus grand bien de la littérature, ne fut jamais faite.

07/05/2024, 17:32

ActuaLitté

L'éditeur Léo Scheer est mort

L'éditeur et personnalité de la télévision, Léo Scheer, est décédé à l'âge de 76 ans, a annoncé sa conjointe Nathalie Rheims dans Le Figaro. Il débuta en tant qu'écrivain, sociologue et publicitaire, avant de fonder en 2000 la maison d'édition qui porte son nom. Dans son catalogue, Eric Vuillard, Yves Bonnefoy, Chloé Delaume, Camille Laurens, Aurélien Bellanger, ou encore Louis-Henri de la Rochefoucauld.

07/05/2024, 14:03

ActuaLitté

Les Archives nationales accueillent les archives de Bruno Latour

Plus d'un an et demi après son décès, les archives de l'intellectuel Bruno Latour sont transférées aux Archives nationales, conformément au souhait de son épouse et de ses deux enfants.

06/05/2024, 16:44

ActuaLitté

Décès de Bernard Pivot, d'Apostrophes à l'Académie Goncourt

Bernard Pivot, figure emblématique de la culture française et ancien président de l'Académie Goncourt de 2014 à 2019, s'est éteint à l'âge de 89 ans. Sa famille a confirmé cette triste nouvelle, ce lundi 6 mai 2024 à l'AFP. Il se battait contre un cancer depuis plusieurs mois. Il était non seulement connu pour son rôle d'auteur et de présentateur de la culte émission littéraire Apostrophes, mais également pour son amour profond des livres et de la langue française.

06/05/2024, 15:09

ActuaLitté

L'écrivain Paul Auster emporté par le cancer

L'écrivain américain Paul Auster, connu pour ses romans existentialistes teintés de noir, est décédé à l'âge de 77 ans des suites d'un cancer du poumon, dans sa résidence de Brooklyn. Sa disparition a été annoncée ce 30 avril par Jacki Lyden, ami et collègue écrivain. Il est mort entouré de ses proches dont son épouse Siri Hustvedt et sa fille Sophie Auster. 

01/05/2024, 09:46

ActuaLitté

Avec la Villa Swagatam, des écrivains indiens accueillis en France

L'Ambassade de France en Inde et l'Institut français ont inauguré la deuxième édition de la Villa Swagatam, un réseau de résidences qui promeut les échanges culturels entre la France et l'Inde. Avec une nouveauté de taille : outre l'accueil des résidents français en Inde, mais aussi au Bangladesh, des artistes indiens auront l'opportunité de venir travailler dans l'Hexagone.

29/04/2024, 12:57

ActuaLitté

Olivia Arthur, lauréate du Fonds de soutien au livre photo jeunesse

Un tout nouveau fonds de soutien au livre photo jeunesse, mis en place par l’Institut pour la photographie, association et lieu de ressources et d'échanges situés à Lille, soutiendra la photographe documentaire Olivia Arthur. Cette dernière finalisera Lee and the Sea Things (Lee et les choses de la mer), un album réalisé avec des photo-collages.

26/04/2024, 15:12

ActuaLitté

Le réalisateur d'Entre les murs, Laurent Cantet, est mort

Le monde du cinéma est en deuil après l'annonce du décès du réalisateur français Laurent Cantet, célèbre pour son film Entre les murs qui lui a valu la Palme d'Or au Festival de Cannes en 2008, adapté du roman homonyme de François Bégaudeau. Il nous a quittés à l'âge de 63 ans des suites d'une maladie, ce jeudi 25 avril à Paris, a confirmé son agent artistique, Isabelle de la Patellière. Il travaillait sur un nouveau projet cinématographique, L’apprenti, prévu pour une sortie en 2025.

25/04/2024, 18:08

ActuaLitté

Le philosophe américain Daniel Dennett est mort

Le philosophe américain Daniel Dennett est décédé à l'âge de 82 ans des suites d'une maladie pulmonaire, ce 19 avril. Il a largement contribué à la recherche fondamentale dans les sciences cognitives, notamment en explorant les implications de la théorie de l'évolution, ou en critiquant le dualisme cartésien, si imprégné dans le psychisme occidental.

24/04/2024, 18:28

ActuaLitté

Maupassant, une vie, par la Grande Librairie 

La série des « Docs de la Grande Librairie », créée par François Busnel, se poursuit le mercredi 15 mai avec un documentaire dédié à la vie et l'oeuvre de Guy de Maupassant. Réalisé par François Busnel et Adrien Soland, le film recevra divers intervenants tels que les écrivains Éric-Emmanuel Schmitt, Sylvain Tesson, Pierre Bayard et Olivier Frébourg, et les universitaires Noëlle Benhamou, et Martine Reid.

24/04/2024, 10:06

ActuaLitté

Décès de l'illustrateur suisse Étienne Delessert

Étienne Delessert, auteur, illustrateur, graphiste et peintre, est décédé le dimanche 21 avril 2024. Il avait 83 ans. Texte par André Delobel.

23/04/2024, 10:09

ActuaLitté

Tétraplégique, l'auteur Hanif Kureishi “écrit bien plus qu'avant”

Peu après Noël 2022, la vie du romancier et dramaturge Hanif Kureishi a été bouleversée : alors qu'il se promène à Rome, il s'évanouit et, après une mauvaise chute, se retrouve incapable de bouger. Transporté à l'hôpital, il y restera près d'un an, subissant notamment une opération de la colonne vertébrale. Devenu tétraplégique, il poursuit son œuvre, envers et contre tout.

23/04/2024, 09:29

Autres articles de la rubrique Métiers

ActuaLitté

Un nouveau roman Hunger Games en 2025, au cinéma en 2026

La romancière Suzanne Collins a annoncé la sortie du prochain opus Hunger Games, Sunrise on the Reaping (Levé de soleil sur la Moisson). Prévu pour le 18 mars 2025 en version anglaise, il s'agit d'un préquel qui se situe quarante ans après les événements décrits dans le quatrième tome, La Ballade du serpent et de l'oiseau chanteur (trad. Guillaume Fournier).

06/06/2024, 18:19

ActuaLitté

Achat de livres : des solutions pour les collectivités

Longtemps considéré avec dédain – du fait de l’opacité qui y régnait –, le secteur des soldeurs dans l’industrie du livre connaît un regain d’intérêt. Et ce principalement parce que des acteurs ont décidé de structurer leur activité avec plus de transparence vis-à-vis des fournisseurs autant que des acheteurs. Parmi ces acteurs, Expodif, soldeur de livre neuf, à prix réduit.

06/06/2024, 17:36

ActuaLitté

Déjà 53 000 € récoltés pour l’auto-édition de David & Öta

Nouveau projet d’auto-édition pour l’autrice-illustratrice Bleuts ! Prochainement, elle publiera le Tome 2 de David & Öta, un univers emprunt de fantasy, qui a fait ses débuts sur la page Instagram et Facebook que l’artiste. Déjà plus de 1300 dessins ont été publiés, permettant la publication d’un premier tome, réunissant des milliers de lecteurs. À présent, elle ouvre la possibilité à ces derniers de prendre part à une nouvelle aventure en soutenant son projet via un financement participatif sur Ulule.

06/06/2024, 17:28

ActuaLitté

Un regard neuf sur les luttes féministes, venu du Brésil

Angélica Lopes est une autrice jeunesse primée et très populaire au Brésil. Elle publie son premier texte en France, qui est aussi son tout premier roman « pour adultes », La Malédiction des Flores (trad. Marine Duval) au Seuil. À l'occasion d'une rencontre de presse à Paris, ActuaLitté a pu s'entretenir avec cette dernière.

06/06/2024, 17:17

ActuaLitté

Au Royaume-Uni, la lecture et l'écriture délaissées par les jeunes

Publiés le même jour, deux rapports britanniques font état d'une situation préoccupante pour la pratique de la lecture et de l'écriture par les jeunes âgés de moins de 18 ans. Les taux de satisfaction associés à ces deux activités se trouvent à des niveaux particulièrement bas, jamais atteints depuis près de 20 ans.

06/06/2024, 15:16

ActuaLitté

Éric Hazan, fondateur des éditions La Fabrique, est mort

Éric Hazan, fondateur des éditions La Fabrique et reconnu pour son engagement à la gauche, est décédé le jeudi 6 juin à l'âge de 87 ans.

06/06/2024, 13:59

ActuaLitté

Les libraires réclament une “baisse drastique de la production” de livres

RNL24 — À quelques jours des Rencontres nationales de la librairie, qui se déroulent cette année à Strasbourg, le Syndicat de la librairie française (SLF) a proposé une petite introduction, en forme de panorama de l'état du métier. L'horizon est considérablement assombri, entre surproduction, baisse des achats, hausse des charges et marge toujours réduite... La profession en appelle aux pouvoirs publics, mais pointe aussi la responsabilité des grandes maisons d'édition et de leurs filiales de diffusion-distribution.

06/06/2024, 13:02

ActuaLitté

Roei Amit directeur délégué de BnF-Partenariats, filiale de la BnF

Roei Amit est nommé directeur délégué de BnF-Partenariats à compter du 17 juin 2024. Il remplace Nathalie Thouny, directrice déléguée de la filiale depuis sa création en 2012.

06/06/2024, 11:22

ActuaLitté

Un artiste condamné pour ses tableaux de Tintin érotisé : la parodie rejetée

Peintre breton, Xavier Marabout avait eu l’indélicatesse de produire des toiles mettant en scène le reporter à la houppette. Problème : les saynètes versaient dans un érotisme délicat, mais inadmissible aux yeux de Tintinimaginatio (ex-Moulinsart), défenseur envers et contre tous du personnage d’Hergé. Ce 4 juin, l’artiste a finalement été condamné.

06/06/2024, 09:56

ActuaLitté

À Toulouse, tracer l'avenir de La Librairie. comme un “trait d'union”

Le quartier Chalets-Concorde, à proximité du centre historique de Toulouse, pourra s'enrichir dès le mois de septembre 2024 d'une librairie indépendante et généraliste : La Librairie., tout simplement. Amélie Georgin et Lysiane Ozanic, qui portent ce projet, ont ouvert une collecte de fonds, afin de financer les travaux de remise aux normes, d'accessibilité, ainsi que la constitution du stock de livres.

06/06/2024, 09:16

ActuaLitté

Confessions d'un tableau vénitien et aventures baroques

Depuis mon enfance, j’ai toujours dialogué avec les tableaux anciens. Je leur parlais et ils me répondaient, ou m’apostrophaient eux-mêmes. Avec certains, je suis devenu ami. Je leur confiais des secrets, et ils me dévoilaient les grands événements de leur longue existence. 

05/06/2024, 18:18

ActuaLitté

Léon le bourdon, Mireille l'abeille et les autres fêtent leur 30 ans

Aux noms de Mireille l'abeille, Margot l'escargot, Loulou le pou ou Georges le rouge-gorge, plusieurs générations se souviennent avec émotion, nostalgie et bonheur, de leur enfance. L’univers des Drôles de Petites Bêtes d'Antoon Krings célèbre ses 30 ans. 73 petites bêtes, 21 millions d'albums vendus, 18 langues dans le monde, et la petite dernière, Lily Pissenlit. 

05/06/2024, 18:12

ActuaLitté

Le 9 juin, plus qu'une date, un rendez-vous avec la Démocratie

À l’approche des élections européennes, vingt organisations d’artistes, autrices et auteurs signent une déclaration commune. Le tout porté par un hashtag qui évoquera quelques souvenirs, #payetonstatut. Leur texte est ici proposé dans son intégralité.

05/06/2024, 15:59

ActuaLitté

Lise Boëll nouvelle PDG des Éditions Fayard

« Éditrice chevronnée au parcours marqué par de nombreux succès éditoriaux », Lise Boëll aura pour mission de poursuivre le développement des Éditions Fayard en fiction et non fiction, « au service du rayonnement des auteurs et du catalogue prestigieux de la maison », dévoile Hachette Livre dans un communiqué.

05/06/2024, 15:56

ActuaLitté

Salanque : nouvelle vie pour la seule librairie indépendante du coin

À Saint-Laurent-de-la-Salanque, commune de 10.000 habitants dans le nord des Pyrénées-Orientales, une librairie indépendante, la seule du secteur, survit depuis 20 ans. Justine, jeune libraire qui s'apprête à succéder à l'ancienne gérante partie à la retraite, a lancé une campagne de financement pour redynamiser le commerce. 

05/06/2024, 12:41

ActuaLitté

Studio Ghibli : le fils d'Hayao Miyazaki évoque “un nouveau projet”

Il se pourrait que le mangaka et cofondateur du Studio Ghibli Hayao Miyazaki n’ait pas encore pris sa retraite. Après les 7 longues années passées sur son dernier projet Le Garçon et le Héron, Goro Miyazaki, fils de la vedette de l’animation japonaise et réalisateur, a laissé entendre que son père travaille en secret sur un nouveau projet. 

05/06/2024, 12:24

ActuaLitté

Antitrust : les libraires écartés de la plainte contre Amazon

Profitant de la plainte déposée par l'Autorité de la concurrence américaine contre la multinationale Amazon, les libraires américains souhaitaient témoigner de l'impact de l'activité du géant sur la vente de livres. Mais la justice comme la Federal Trade Commission (FTC) ont estimé que leurs observations devaient susciter une autre procédure, distincte.

05/06/2024, 12:05

ActuaLitté

Censure et loi homophobe : la Géorgie bascule dans l'illibéralisme

Bordée par la Mer noire, à cheval sur l'Europe de l'est et l'Asie de l'ouest, bordée par la Russie et la Turquie, la Géorgie semble avoir été influencée par les pratiques liberticides de ses pays voisins. Une loi sur les « agents de l'étranger » menace la liberté d'expression des opposants, quand un projet vise la « propagande LGBT » et notamment les livres.

05/06/2024, 10:45

ActuaLitté

La librairie belge Filigranes annonce son déménagement

La librairie bruxelloise Filigranes a dévoilé mardi une nouvelle boutique en ligne et lancé une campagne de communication ambitieuse pour attirer de nouveau les lectrices et lecteurs. La direction a également confirmé un prochain déménagement du magasin situé sur l’avenue des Arts, à Etterbeek, vers un nouvel emplacement dans la capitale belge.

04/06/2024, 16:49

ActuaLitté

Que chantent les classiques : première traduction de Racine en vers et en italien

Cofondatrice de la maison d’édition Felix Krull – un pied dans le Rhin et un autre dans le Tibre – Lodovica San Guedoro parle également français. Et particulièrement bien. D’éditrice la voici devenue traductrice, avec un projet peu commun : la traduction italienne d’Iphigénie, pièce créée en 1674 par le dramaturge Jean Racine. Et en vers, per favore… 

04/06/2024, 15:30

ActuaLitté

Européennes : libraires et éditeurs déroulent leurs propositions

À quelques jours des élections européennes, qui se déroulent le 9 juin prochain en France (et le 8 pour certains territoires d'outre-mer), la Fédération des éditeurs européens (FEE) et la Fédération européenne et internationale des libraires (EIBF) ont publié des manifestes adressés aux candidats. Une série de suggestions, entre la défense du droit d'auteur, le soutien à l'innovation et l'incitation au développement durable.

04/06/2024, 14:17

ActuaLitté

Les Impressionnistes, désormais accessibles à toutes et tous

Voici une Histoire de l’Impressionnisme accessible à tous : les éditions Kilema et le Musée d’Orsay ont travaillé à une collection d’ouvrages racontant l’histoire de l’art, en version FALC – Facile à Lire et à Comprendre. Cet ouvrage, avec le soutien du CNL, devient le premier à aborder le mouvement pictural.

04/06/2024, 14:09

ActuaLitté

L'agresseur de Salman Rushdie avait-il des complices ?

Hadi Matar, interpelé après la tentative d'assassinat de Salman Rushdie en août 2022, ne sera jugé qu'en septembre prochain aux États-Unis. Un délai important, qui s'explique en partie par la parution du Couteau, un ouvrage consacré à l'événement et à ses conséquences pour l'écrivain. Les autorités américaines, en attendant, cherchent toujours à savoir si Matar a obtenu l'aide d'une organisation terroriste ou d'un gouvernement étranger pour préparer son funeste projet...

04/06/2024, 09:27

ActuaLitté

Philippe Martinet nommé Directeur des Systèmes d'Information de Hachette Livre

Hachette Livre annonce la nomination de Philippe Martinet en tant que Directeur des Systèmes d’Information Groupe, et ce à compter du 3 juin 2024.

03/06/2024, 16:30

ActuaLitté

Aux États-Unis, Naver Webtoon prépare son entrée en bourse

Aux États-Unis, Naver Webtoon, alias Webtoon Entertainment sur le territoire, prépare son entrée en bourse, une décision économique qui devrait lui permettre de lever 500 millions $ à cette occasion. Ce qui valoriserait par ailleurs l'entité à 4 milliards $ tout de même, malgré 140 millions $ de pertes l'année dernière.

03/06/2024, 15:15

ActuaLitté

En Grèce, la diffusion pirate de livres audio s'étend

Le piratage de livres audio continue de sévir en Grèce. Récemment, l’OSDEL, organisme de gestion collective, a présenté deux requêtes à la commission chargée des notifications relatives au droit d'auteur, dans le cadre d'un projet anti-piratage. Toutes deux ont été approuvées, ouvrant la voie à un blocage des accès aux sites visés.

03/06/2024, 12:00

ActuaLitté

États-Unis : face à l'IA, le ministère de la Justice du côté des auteurs

Aux États-Unis, le bras de fer se poursuit entre des artistes, dont des auteurs et illustrateurs, et les sociétés développant des outils basés sur l'intelligence artificielle. Les premiers demandent une compensation juste et systématique pour l'utilisation de leurs œuvres, et le ministère de la Justice américain pourrait peser en ce sens...

03/06/2024, 11:37

ActuaLitté

“Ensemble, décrocher la thune” : Siné Mensuel dans “la merde financière”

Y’a des hasards qui ressemblent à des rencontres… et des rencontres qui se changent en vilaines coïncidences. Ce mois de juin, le nouveau numéro de Siné Mensuel est prévu, avec, bien entendu, quelques coups d’œil et de griffes portés à la loi sur la fin de vie. Sauf que, tragique ironie du sort : c’est celui qui dit qui l’est…

02/06/2024, 12:37

ActuaLitté

20 éditeurs, autant de journalistes et 10 minutes pour convaincre

RDVBDAmiens2024 – Après une quinzaine d’années d’expérimentation très fructueuse à Blois durant le BD Boum (du 22 au 24 novembre 2024), le Speed Editing pose ses valises à Amiens. L’Association des critiques et journalistes de bande dessinée a travaillé avec les Rendez-vous de la BD pour organiser ces rencontres entre éditeurs et journalistes. Une mission : faire exister les titres de la rentrée littéraire.

01/06/2024, 18:13

ActuaLitté

Hugues Jallon trop à gauche pour rester patron du Seuil ?

Hugues Jallon, président des éditions du Seuil, a été invité par Vincent Montagne, patron de Média-Participations et du Syndicat National de l'Edition (SNE), à quitter son poste, rapporte La Lettre. Selon le média, seraient en cause le profil anticapitaliste de celui qui est par ailleurs écrivain, des résultats économiques en berne, et plus généralement des tensions en interne, notamment après le départ du directeur de l'édition du Seuil, Adrien Bosc, chez la concurrence Editis.

31/05/2024, 16:50

ActuaLitté

Lire et faire lire : appel aux participations

Le programme Lire et faire lire appelle de nouvelles structures à rejoindre le projet, et accueillir ces séances de lecture à voix hautes destinées aux enfants. Centres de loisirs, associations de quartier, bibliothèques... Toutes les structures culturelles sont invitées à prendre part à l'initiative.

31/05/2024, 12:45

ActuaLitté

Européennes : quelle place pour le livre dans les programmes ?

En France, le 9 juin prochain, les Européens et Européennes sont appelés aux urnes afin d'élire leurs représentants au Parlement. 38 listes ont été officiellement enregistrées auprès des autorités françaises, lancées dans une campagne ouverte depuis le 27 mai dernier. Pas toujours abordée dans les programmes, la culture compte tout de même parmi les préoccupations de plusieurs partis. Avec des différences d'approche parfois radicales...

31/05/2024, 12:15

ActuaLitté

Editis : Lucie Dugit-Gros à la tête de la communication en jeunesse

Mouvement interne au sein du groupe CMI, désormais propriétaire d'Editis. Lucie Dugit-Gros a été nommée directrice de la communication du pôle jeunesse de la structure éditoriale, quittant ses responsabilités en tant que directrice de la communication de CMI France. 

31/05/2024, 10:09

ActuaLitté

Menacées, Les éditions sociales et La Dispute en appellent à l'aide

Les maisons engagées à gauche, La Dispute et Les éditions sociales, portées par la même équipe de trois éditrices, ont besoin d'aide. « Aujourd’hui, des défauts de trésorerie menacent la pérennité de nos maisons. Nous avons besoin de trouver 50.000 € dans les toutes prochaines semaines pour payer nos fournisseurs et nos salaires et passer le cap des prochains mois », partagent-elles. Pour ce faire, elles ont lancé une campagne de financement participatif sur la plateforme Ulule, le 25 mai dernier. 

30/05/2024, 20:21

ActuaLitté

Adaptation, traduction :  bilan 2023 des agents littéraires en France

Il y a un an, L'Alliance des Agents Littéraires Français (AALF), réunie au sein du Syndicat Français des Agents Artistiques et Littéraires (SFAAL), publiait les premiers chiffres de l’activité des agents littéraires en France.

30/05/2024, 17:19

ActuaLitté

Interdit d'interdire : les acteurs du net exemptés de contraintes ?

La justice européenne a tranché : les opérateurs web ne sauraient être sanctionnés pour des manquements liés à des obligations découlant de règles nationales. En clair, Amazon, Airbnb, Expedia, Google et Vacation Rentals ont obtenu gain de cause en contestant les mesures prises par la juridiction italienne.

30/05/2024, 16:51