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“L'ADN de Fluide Glacial, c'est de respirer ce qu'est l'humour français”

Fluide Glacial chez Madrigall, même en rimes, ça ne sonnait bien pour personne. L'annonce d'une prise de participation majoritaire par le groupe Bamboo, spécialisé dans la bande dessinée d'humour, n'aura pas vraiment surpris. Yan Lindingre, rédacteur en chef du magazine, et Olivier Sulpice, scénariste BD et créateur de Bamboo, reviennent sur ce rapprochement et l'avenir de Fluide.

Le 18/11/2016 à 17:27 par Antoine Oury

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Publié le :

18/11/2016 à 17:27

Antoine Oury

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ActuaLitté

Olivier Sulpice (Bamboo) et Yan Lindingre (Fluide Glacial)

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

ActuaLitté : Dans quelles conditions s'effectue le rapprochement entre Fluide et Bamboo ?

Olivier Sulpice : Il s'agit d'une prise de participation majoritaire. Ce qui est très clair, c'est que la stratégie relève de ma responsabilité, mais j'ai des rendez-vous réguliers avec Gallimard, pour échanger sur des points divers et variés. À moins que je ne souhaite changer le siège social ou le nom de Fluide Glacial, ce qui n'est ni envisagé ni envisageable, ce qui se fait dans le magazine relève de ma responsabilité, sans aucun problème.

Comment cette situation évoluera-t-elle à l'avenir ?

Olivier Sulpice : L'idée est de rester dans cette configuration, il n'y a pas à terme une prise à 100 % par Bamboo et il n'y a plus de possibilité de prise de position majoritaire à présent. J'ai souhaité que Madrigall reste dans le montage, car il y a des gens de grande valeur chez eux et c'est toujours intéressant pour moi de m'appuyer sur eux ou d'échanger avec eux.

Quels ont été les apports de Madrigall à Fluide Glacial au cours de la collaboration ?

Yan Lindingre : Fluide Glacial était dans la corbeille de la mariée quand Madrigall a racheté Flammarion : on leur a dit le lendemain, « Vous oubliez ce truc, là... » Ce n'était pas la culture d'Antoine Gallimard, mais il a été un très bon actionnaire pour une maison comme la nôtre qui était en difficulté il y a 4 ans, et nous n'avons jamais eu le moindre mail ou coup de fil pour intervenir sur l'éditorial... 

D'ailleurs, nous avions fait un numéro de Fluide spécial littérature. J'y avais réalisé un supplément dans lequel je pompais la collection blanche de Gallimard, avec des pastiches de best-sellers. Il avait demandé à Thierry Capot, notre directeur général, si nous allions refaire des pastiches tous les mois, preuve qu'il nous lisait... En réalité, j'avais testé mon actionnaire, pour voir s'il avait de l'humour et pour prouver aux auteurs que nous avions le champ libre. Pendant quatre ans, nous avons eu de l'argent et une paix royale.

À l'autre bout, quelles étaient les limites de la collaboration avec Madrigall ?

Yan Lindingre : Pour faire simple, Gallimard est un très gros groupe, avec une inertie importante, une règle du jeu un peu dure à jouer pour nous. Quand on appartient à un groupe de gré ou de force, il y a des prestations à payer, et à la fin de l'année, on retrouvait un peu de l'argent qu'on avait versé les mois précédents. 

Quelque part, les dirigeants ont bien vu que nous étions une trop petite boîte, avec des problématiques trop spécifiques pour ce porte-avions qu'est Gallimard. C'est intelligent de leur part de réfléchir à un partenaire plus adapté pour Fluide Glacial.

Fluide Glacial

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

C'est donc Madrigall qui s'est tourné vers Bamboo ?

Olivier Sulpice : Madrigall a vu très peu de personnes en réalité. Je connais le directeur général adjoint, arrivé en début d'année, depuis une quinzaine d'années, et je lui avais dit en forme de boutade au moment du rachat de Flammarion par Madrigall que Fluide m'intéresserait à l'occasion... Nous en avons reparlé vers mars-avril, des années plus tard donc, et cela s'est fait assez rapidement, avec une implication des équipes très tôt. Une prise de participation majoritaire se fait rarement aussi rapidement.

Dans quel état se trouvait le journal après le rachat par Flammarion ?

Yan Lindingre : On va dire que le journal avait été un peu maltraité. Il y avait eu une grosse erreur de casting sur mon prédécesseur, un drôle de faisan qui a disparu dans la nature. Le journal était en roue libre, c'est comme cela que je me suis retrouvé rédac chef, parce que je faisais partie des auteurs qui ont créé le comité de rédaction. C'était urgent : tous nos confrères, les canards de bande dessinée adulte comme À suivre, Pilote et les autres, ont disparu en quelques numéros, l'équilibre est très précaire. 

J'ai fait partie du premier comité de rédaction, mais la plupart des autres collègues n'avaient pas envie de se lancer dans cette gestion. Moi, j'y ai pris beaucoup de plaisir : il y avait tout à faire et on me foutait une paix royale : comme nous étions vraiment mal, les auteurs ne m'ont pas compliqué la tâche.

Je me suis proposé pour être embauché directement par Teresa Cremisi, qui m'a fait confiance malgré les défections de Margerin, la démotivation de Binet, les départs de Coyote ou Maëster, qui étaient des piliers financiers du journal.

Quels étaient les principaux défis de cette relance ?

Yan Lindingre : C'était l'époque où Goossens était assez prolifique, Édika également, j'avais quand même quelques rendez-vous historiques sur lesquels m'appuyer. Les numéros suivants ont été faits d'expérimentations, sans grande série, mais c'est là que j'ai pu ouvrir la porte à Salch, Texier, des auteurs comme ceux-là...

Timothée Ostermann, Yan Lindingre, Camille Burger - Festival Le Livre à Metz

Yan Lindingre avec Timothée Ostermann et Camille Burger au Festival Le Livre à Metz 2016

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

J'ai essayé aussi de rendre le journal un peu plus grand public : des dessinateurs comme Goossens m'ont proposé de remettre des épées, des mecs qui font du « beau dessin », même si ma conception derrière ce terme est toute relative. Cela a mis beaucoup de temps, mais à présent, le journal a retrouvé une personnalité et de vraies séries, et je veux que ces séries fassent des livres qui se vendent un tantinet.

À ce propos, où en sont les ventes du magazine et des livres publiés par Fluide Glacial ?

Yan Lindingre : La crise de la presse remonte environ à 2008 : Fluide est resté sur une inertie pendant un an ou deux, sans morfler comme la presse généraliste, et tout d'un coup ça a plongé. Un journal sans direction en pleine crise de la presse, ça ne pouvait pas conduire à autre chose qu'aux chutes du Niagara.

Quand nous avons repris les affaires en main, les ventes ont un peu repris, la nouvelle formule il y a 3 ans avec la hausse de prix d'un euro, nous n'avons pas perdu de lecteurs, mais depuis nous faisons face à une érosion de 6 % par an, ce qui nous fait atterrir en ce moment à environ 25.000 ventes au numéro et 18.000 abonnés. Sur les deux mois d'été, nous arrivons aux alentours de 60.000 numéros tout compris. 

Nous avions une politique de 4 hors série par an, mais nous essayons de penser un peu mieux notre politique en la matière avec des thèmes plus bankables, comme les États-Unis récemment. Fluide Glacial tournait traditionnellement le dos à tout ce qui concernait l'actualité, nous essayons désormais de ne pas être totalement ignorants de l'actu sur les hors séries. Pour les numéros, nous pouvons faire un peu d'actu, comme pour la Coupe du monde, mais 25 pages sur 84, ce n'est pas énorme non plus. De toute façon, nous savons bien que le lecteur de Fluide a envie de se divertir : la politique, par exemple, c'est zéro dans Fluide, car on perd le lecteur.

Par contre, en fin d'année, on fête les 20 ans de la mort de Franquin et on fait un super gros hors série avec des interviews inédites sur Idées noires, des hommages... Nous travaillons sur une actu qui n'est peut-être pas joyeuse, mais que nous avons reconvertie en 40 ans d'Idées noires. Sur la politique éditoriale, pour les hors série, nous allons être plus logiques, un peu plus dans notre époque. Ce qui nous permet de faire des pics comme avec le hors série Bidochon de l'année passée. 

Le nombre de kiosques fermant à vitesse grand V, nous devons mener une bataille sur le terrain du nombre d'abonnés avec de la location de fichiers, notamment. C'est notre grand chantier presse, parallèlement à une nouvelle formule. La formule numérique n'a pas de modèle économique pour nous : c'est dur de lire de la BD sur un téléphone, il faut donc que le papier résiste. Nous sommes sur une ligne de flottaison correcte, mais ce n'est pas avec la presse que nous allons nous développer, c'est avec l'édition. C'est pour ça que c'est intéressant d'être avec une maison proche de nos questionnements, et qui développe sa diffusion.

Pour les livres, nous sommes sur des ventes un peu faibles pour pas mal d'entre eux, entre 3000 et 4000, et si, en ayant notre propre diffusion, nous pouvions multiplier les chiffres par deux, ce serait déjà bien.

La diffusion chez Bamboo, puis par Bamboo, est donc l'étape essentielle de la relance de Fluide ?

Yan Lindingre : Je suis arrivé à ma limite de compétences, en quelque sorte, sur la manière d'emmener le projet jusqu'au bout, et je suis très frustré, il y a une partie de la chaîne que je ne maîtrise pas. Je ne crache pas sur la diffusion Flammarion, mais elle a 15 boîtes sur le dos et une structure comme la nôtre, en plein renouvellement, ne constitue pas une priorité. Sur beaucoup d'albums que j'ai portés depuis longtemps, nous aboutissions parfois sur un dialogue de sourds. 

Olivier Sulpice : Lorsque j'ai commencé Bamboo, et qu'un livre ne se vendait pas, je le prenais pour moi. Ensuite, j'ai réalisé que si le livre a été posé comme il faut, si les auteurs ont fait le travail, si tout a été fait comme il faut, et que le livre ne se vend pas malgré tout, tant pis, c'est le jeu, il n'y a pas de regret. Ce qui n'était pas le cas pour Fluide Glacial : il faut que le travail éditorial, de fabrication de marketing, de diffusion soit bien fait. 

C'est ce que Gallimard a analysé, et c'est la raison pour laquelle ils veulent simplifier la chaîne pour Fluide Glacial, pour un temps de réaction beaucoup plus rapide. 

Je connais par cœur les remarques sur l'humour qui ne se vend pas, sur la BD d'humour qui ne fonctionne plus. Je ne peux pas entendre ce discours-là. J'ai entendu les critiques selon lesquelles Bamboo, c'est de l'humour de supermarché, mais je demande à certains de lire d'autres albums pour se rendre que ce n'est pas que ça. C'est ce que je trouve intéressant, maîtriser la diffusion de différents bouquins qui peuvent toucher du plus petit au plus vieux.

Pour la diffusion, nous avons un accord qui fait que dans l'année à venir, elle passera chez Bamboo Diffusion, mais nous le ferons lorsque nous pourrons le faire techniquement. La distribution restera chez UD, et la diffusion se fera chez Bamboo.

Quels seront les moyens et le mode de fonctionnement de Bamboo Diffusion ?

Olivier Sulpice : Il nous faut une bonne année avant Bamboo Diffusion. Nous restons chez UD distribution pour Fluide, nous le ferons lorsque les commerciaux sauront le faire. Car cela signifie deux outils différents, puisque Hachette se charge de Bamboo. Nous le ferons dans 8 mois ou dans un an, mais quand nous serons sûrs que nous ferons du bon boulot. Le magazine restera chez Presstalis.

La structure est créée, nous avons embauché une dizaine de personnes, nous avons 8 commerciaux qui se partagent la France pour les supermarchés et les librairies de premier niveau (librairies, espaces culturels, Fnac ou autres) et qui ont démarré depuis 1er octobre ou 1er novembre. L'idée est qu'ils diffusent à chaque visite une quarantaine d'albums au lieu des 200 qu'ils peuvent se faire ailleurs. 

J'étais très content du travail de Delsol pour la librairie et de Hachette pour les hypers, mais on arrive à un plafond à un moment donné et qu'il faut changer. Créer ma propre diffusion pour mieux maîtriser les choses me trottait dans la tête depuis 2 ou 3 ans, et avec les 20 ans de la maison, j'ai décidé de me lancer. La diffusion, par contre, ne sera pas là pour diffuser d'autres éditeurs, elle reste là pour servir au mieux les éditeurs du groupe.

Si l'on va voir un libraire avec un mois un Bidochon, un autre mois un Prof, un autre mois un titre comme L'adoption, nous avons une actualité forte. Les centrales, les libraires nous ont bien reçus malgré la perspective d'avoir un commercial de plus. L'avantage, c'est que nos commerciaux peuvent présenter nos titres en une vingtaine de minutes, on peut même se permettre d'y aller sans rendez-vous. Nous serons aussi plus vigilants sur la mise en place et les réassorts : si un titre commence à bouger, les commerciaux pourront l'appuyer plus rapidement et efficacement qu'un diffuseur classique avec beaucoup de titres. La réponse à cette stratégie sera dans un ou deux ans.

Il n'y a donc plus de prise de participation ou de rachat dans les prochaines années, pour Bamboo ?

Olivier Sulpice : On verra. Il y a aussi de la croissance interne : avec notre propre diffusion, des auteurs relativement importants nous ont appelés en manifestant leur intérêt. Auprès des auteurs, le fait d'avoir sa diffusion permet aussi de s'engager, je serai le responsable direct. Nous travaillons aussi l'audiovisuel, avec 6 ou 8 séries à la télé ou au cinéma, en options. Je tiens à ce qu'un auteur qui signe chez nous ou chez Fluide ait au moins aussi bien que chez les plus gros éditeurs en termes de suivi et de potentialité.

Bamboo n'a pas l'image qu'un Fluide a... Dargaud, pour un même bouquin, est plus puissant que Grand Angle, avec un effet plus prestigieux. Nous avons encore à travailler là-dessus. Chez Bamboo, sur l'humour, nous sommes plutôt bien : quand on demande au libraire une bande dessinée parce que son gamin fait du sport, il va penser à Bamboo en premier. 

Il faut que Bamboo reste populaire, c'est ma culture, que cela reste sincère. Même en humour, on me le dit : les Sisters, ce sont les filles du dessinateur. On aime ou on n'aime pas, mais on prend du temps pour faire les livres, et ils sont bien faits, rien n'est créé en deux mois pour profiter d'une opportunité, quelque chose comme cela. C'est pour cela que je m'entoure bien.

Comme avec Arnaud Plumeri pour diriger Doki-Doki ou Hervé Richet sur Grand angle ?

Olivier Sulpice : Exactement : j'aime bien avoir des auteurs, travailler avec eux, j'en suis moi-même un, parce que je trouve que lorsque l'on donne des conseils, c'est bien d'avoir prouvé qu'on sait le faire, aussi. C'était comme avec mes profs : j'avais un prof de vente qui avait 25 ans et n'avait jamais vendu, il n'avait jamais fait ce métier. Pour que je puisse respecter quelqu'un, il faut qu'il ait fait des choses, que j'aime ou que je n'aime pas d'ailleurs.

Vous avez parlé d'une nouvelle formule pour Fluide Glacial, quelles sont les pistes ?

Yan Lindingre : J'ai commencé à parler aux rédacteurs, je comprends que cela pêche un peu au niveau du rédactionnel, il y a des choses qui se marchent sur les pieds, pas très lisibles... À l'inverse, quand les mêmes rédacteurs se lâchent un peu dans les hors séries, j'ai de très bons retours. Je veux avoir une discussion avec eux pour que nous valorisions ce que nous faisons de mieux. Il faut surtout mieux communiquer au sein de la rédaction : j'ai hérité d'un canard où les gens étaient bien en place avec leur pré carré, avec des envois à distance, un peu pépères... 

Je les adore tous, mais je sais aussi que certains trucs passent au-dessus de la tête des lecteurs. Je prenais l'exemple de Leandri, avec ses chroniques où il décortiquait un fait scientifique ou historique de manière poilante et documentée à la fois. Il s'était créé un lectorat, celui de l'Encyclopédie du Dérisoire, mais à tel point que lorsqu'il écrivait une nouvelle, il était lu par ces mêmes gens, parce qu'il savait les emmener. Les pages de rédactionnel ont un vrai potentiel pour ferrer les lecteurs et les conduire à quelque chose de plus complexe. Je ne veux pas faire de l'autosatisfaction, mais au bout de 4 ans, la partie bande dessinée, je sens que quelque chose émerge. C'est la partie rédactionnelle qui cimentera le tout et qui va donner lieu à une nouvelle maquette : je veux partir du contenu avant d'arriver à la forme.

Yan Lindingre (Fluide Glacial) et Olivier Sulpice (Bamboo)

Yan Lindingre (Fluide Glacial) et Olivier Sulpice (Bamboo)

(ActuaLitté, CC BY SA 2.0)

La maison d'édition Fluide Glacial s'inscrit-elle dans le prolongement direct du magazine, avec la publication en album des planches parues dans celui-ci ?

Yan Lindingre : C'est quelque chose que j'ai voulu casser en arrivant : avoir systématiquement la carotte des 44 pages de publication dans le journal pour avoir l'album à la fin — avec des planches déjà payées —, c'est quelque chose qui ne fonctionnait pas toujours. Inversement, j'ai dit aux auteurs de se réserver des récréations : faire quelque chose de différent tous les mois, et si l'on sent que ça prend sur la longueur, on y va. La formule, qui est encore un peu la marque de fabrique de Fluide, existe encore sur certains albums, mais sur d'autres, on va directement sur une histoire plus longue, qui pourra être compartimentée pour en donner un peu sur la presse, mais ne sera pas intégralement prépubliée. 

L'objectif, c'est devenir une vraie maison d'édition, qui existe parce que des gens les achètent dans les librairies et non pas parce qu'ils ont été financés par le magazine, c'est le monde à l'envers. 

Olivier Sulpice : Chez Bamboo, nous cherchons souvent des prépublications ou des postpublications tout en parlant du livre. Là, ce qui est génial, c'est qu'il y aura, dans tous les cas, du rédactionnel le mois de la sortie dans Fluide, sans qu'une publication tous les mois soit obligatoire.

La maison sera-t-elle habitée par des auteurs publiés par ou proches du magazine ?

Olivier Sulpice : Il y a eu du renouvellement, et la porte est ouverte à de nouveaux auteurs.

Yan Lindingre : Nous avons fait dernièrement quelques OVNIs, comme L'Encyclopedie des Inventions Stupides, complètement hors des clous par rapport à Fluide, il s'agit d'un one shot avec Annie Pastor, une auteure qui vient de chez Hugo et Cie, qui avait fait Les pubs que vous ne verrez plus jamais. Pour moi, c'est de l'humour, nous savions faire un beau livre, nous lui avons donc proposé. Nous en avons publié un peu dans le magazine pour annoncer le livre, mais sans qu'elle soit directement rattachée à celui-ci. On a aussi fait un livre d'humour avec Gus Kervern et Lefred-Thouron, Devenir riche sans effort avec la méthode du professeur Kervern, rien à voir avec le magazine.

Ce ne sera jamais le cœur de métier de Fluide, mais il fallait, en tant qu'éditeur, tenter notre chance sur le terrain, y compris avec les livres d'humour qui ne sont pas de la bande dessinée. Au bout de 4 ans, je peux dire que nous avons tenté beaucoup de choses, avec l'expérience, à présent, des choses qu'il ne faut plus faire.

Avec cette liberté que nous a offerte Gallimard, nous nous sommes permis des choses extraordinaires comme L'histoire agitée de la presse satirique de Romain Dutreix et Toma Bletner, sur un format dingue, ou Les Grands succès du cinéma introuvable de Dylan Pelot. Avec Bamboo, nous sommes d'accord sur le fait que nous allons standardiser nos formats.

Olivier Sulpice : Pour moi, il y avait trop de formats. Il en faut un classique, un plus grand, peut-être un pour les intégrales, et de temps en temps un format spécial. Je ne suis pas contre les expérimentations, mais les lecteurs aiment avoir les bouquins à la même taille dans leur bibliothèque.

Fluide s'est également essayé à la coédition, comme avec avec J'ai Lu pour La Femme parfaite est une connasse, d'où vient cet ouvrage et d'autres projets de ce type sont-ils envisagés ?

Olivier Sulpice : J'aime ça, par exemple, s'il faut en refaire d'autres...

Yan Lindingre : J'ai Lu était notre voisin de palier dans le grand immeuble Flammarion, et j'ai toujours été curieux d'aller voir ce qui se passait ailleurs. Nous étions un peu les débiles du coin, nous échangions peu au départ. Dès que je suis devenu rédac chef, je distribuais quelques numéros aux gens qui le souhaitaient : petit à petit, des liens se sont créés et nous avons parlé de projet en commun. 

Et un jour J'ai Lu nous a proposé de faire quelque chose ensemble autour de La femme parfaite est une connasse, qui avait déjà dépassé le million de ventes. J'ai essayé avec deux dessinateurs avant, j'étais persuadé que Margot nous dirait non, finalement elle a accepté et ce projet s'est passé comme une histoire de voisin de palier. 

Nous sommes passés à deux doigts de faire une adaptation de Houellebecq, par exemple, Les Particules élémentaires ou Plateforme, je ne me souviens plus duquel mais je voyais bien comment tourner certains passages de manière relativement humoristique. 

Olivier Sulpice : Fluide reste un nom magique, et je pense qu'il y a moyen d'aller chercher des trucs qui sortent de l'ordinaire. Poelvoorde est un fan absolu de Goossens par exemple, quand bien même ce dernier n'est pas très connu du grand public. 

À lire aussi : Le LookBook de Salch nous rhabille pour l'hiver : c'est “injuste”, mais c'est le but

Au final, on a l'impression que tout l'enjeu du magazine et de la maison est de ne pas laisser Fluide Glacial du seul côté du patrimoine, pour les vieux nostalgiques...

Yan Lindingre : Avec Salch, certains bondissent en estimant que cela ne fait pas partie de Fluide. Ceux qui se prétendent être les premiers lecteurs de Fluide me disent que ce n'est plus le magazine qu'ils ont connu, et je les mets au défi de me montrer le fameux Fluide de leurs fantasmes où tout était clean, bien dessiné, drôle. À chaque époque de Fluide, il y a eu des fous, des auteurs plus commerciaux, d'autres plus barrés...

L'ADN de Fluide, c'est de respirer ce qu'est l'humour français, avec la chance que nous avons en France d'avoir un humour éclectique : l'anglais est non sense, l'italien est commedia dell'arte, les Nordiques sont pince-sans-rire... Fluide doit respirer ces différents types d'humour. J'en ai un peu marre qu'on me dise : « Fluide, je lisais quand j'avais 16 ans, j'adorais... » J'aimerais vraiment faire revenir ces lecteurs au Fluide actuel, avec ces auteurs qui reflètent leur époque et ne racontent pas les années 70 sans cesse.

Riad Sattouf [auteur de Pascal Brutal dans les pages de Fluide, NdR] est parti faire son Arabe du Futur, mais Charles Berberian va revenir avec une histoire du Moyen-Orient qui sera passionnante, avec de l'humour, de l'élégance... C'est ça qui est bien : des auteurs assez bankables reviennent parce qu'ils sentent que nous allons bien travailler les titres. Longtemps, on venait chez Fluide pour s'amuser et vivre l'ambiance des bouclages, tandis que les bouquins passaient un peu à la loterie : 2 fois sur 3, c'était le pilon... Là je sens qu'on peut les regarder dans les yeux et leur garantir un travail sérieux derrière. Berberian a 50 ans et quelques, il a vu des dizaines d'éditeurs, et il sait aussi que c'est un travail de commerçant, sur le terrain.

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AnniversaireXIII – Le plus amnésique des héros apparut en 1984, sous l’impulsion du scénariste Jean Van Hamme et du dessinateur William Vance : à la recherche d’un passé fuyant, accusé d’assassinat d’un président des États-Unis et toujours pris dans une conspiration politique sans fin, XIII fête ses quarante années d’aventures, de manipulation et de faux-semblants. Retour avec Yves Sente, le scénariste qui prolonge depuis 13 ans déjà cette épopée américaine avec le dessinateur Iouri Jigounov.

14/03/2024, 15:43

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Nancy Huston : “Tout romancier qui se respecte est trans”

L'autrice française d'origine canadienne, Nancy Huston et l'écrivain, réalisateur, poète et militant écologiste, Cyril Dion, se connaissent, ils sont amis. Ils éprouvent l’un pour l’autre de l’affection et de l’estime. Les éditions Actes Sud ont proposé une rencontre pour parler de Francia, le dernier texte de Nancy Huston, publié par la maison le 6 mars dernier. Propos recueillis par Estelle Lemaître.

14/03/2024, 15:24

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À Madagascar, Karné offre une évasion aux jeunes insulaires

Tout sourire et pleine d’entrain, Ravaka a l’air de fonctionner à mille à l’heure. Dès qu’elle s’exprime, on sent un grand enthousiasme et une vraie curiosité. Une envie de comprendre et d’agir se dégage d’emblée de sa personnalité positive. Elle a créé Karné, un concept unique : un magazine bilingue (malgache-français), coloré, vivant, instructif, ludique qui sait prendre sa place sur ce marché. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

14/03/2024, 13:17

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Frédéric Taddeï : "L’âge est un sujet qui n’existe pas"

« Quand on vous dit que François Ier a gagné la bataille de Marignan en 1515 on ne vous dit pas quel âge il avait, il avait 20 ans ». Le présentateur Frédéric Taddeï a une obsession qu’on ne lui connaissait pas encore : l’âge. Nous l’avons rencontré pour la sortie des Birthday books le 6 mars 2024, l’occasion de discourir sur ces « quartiers de la vie que l’on habite tous ensemble ».

29/02/2024, 15:46

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“Nos points communs sont simples : le territoire et le livre.”

#Noshorizonsdesirables – Durant cinq années de librairie au Québec chez Pantoute, Benoît Vanbeselaere est passé de la communication et de l’événementiel à la direction générale d’une des deux succursales. Depuis avril 2023, il a pris ses fonctions comme coordinateur de l’Association des éditeurs des Hauts-de-France. En marge des Rencontres régionales du Livre et de la Lecture 2024, à Boulogne-sur-Mer, il revient avec nous sur les actions menées et à mener.

26/02/2024, 15:13

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Partage de la valeur : cette étude “apporte des éléments de compréhension” (SNE)

L'étude du Syndicat national de l'édition (SNE) consacrée au partage de la valeur entre auteurs et éditeurs, présentée au début de ce mois de février, a été accueillie froidement par les organisations d'auteurs. Ces dernières reprochaient une approche « biaisée » et des résultats qui masquaient la situation économique des écrivains. Renaud Lefebvre, directeur général du SNE, répond aux critiques.

22/02/2024, 11:49

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Barbara Kingsolver, Prix Pulitzer 2023 : “Je ne crois pas au talent”

Le Prix Pulitzer de la fiction, qui récompense un roman qui raconte cette démente Amérique, a été décerné à deux auteurs ex-aequo en 2023 : Hernan Diaz pour son texte sur les coulisses de la Grande Dépression des années 30, Trust, et Barbara Kingsolver. D’un côté, le gros argent, de l'autre, les prolos d'une campagne des Appalaches, à travers les aventures de Demon Copperhead. Un David Copperfield contemporain dans les terres contrariées de l'OxyconTin et des champs de tabac…

21/02/2024, 16:00

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Pour le livre de Turin, "un salon qui aide au dialogue"

SalondulivredeTurin2024 – Du 9 du 13 mai, le Salon international du livre de Turin incarne un événement majeur autour du livre sur le territoire italien. Entre défis antérieurs et direction nouvelle, Annalena Benini, directrice du Salon pour cette édition, fait part à Actualitté des conditions à réunir, pour mener à bien les ambitions prochaines, notamment quant à la jeunesse. 

19/02/2024, 12:07

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“Le livre et la lecture comme biens communs”

Noshorizonsdesirables – Dans le paysage littéraire des Hauts-de-France, une révolution jusqu’alors silencieuse entend faire grand bruit. François Annycke, directeur de l’Agence Régionale du Livre Hauts-de-France (AR2L), inaugurera les 21 et 22 février deux journées professionnelles. Objectif : collaborer, en redéfinissant le rôle de l’Agence et de ses partenaires, pour plus d’efficacité.

16/02/2024, 12:00

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“Le lecteur français veut comprendre l'Italie à travers sa littérature”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Florence Raut revient sur la création de La libreria, librairie-café parisienne cofondée aux côtés d'Andrea De Ritis en 2006, se définissant comme un « espace petit mais riche dédié à l’Italie, situé dans le cœur du IXe arrondissement de Paris ».

13/02/2024, 11:38

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“Pour être un libraire, il faut porter la casquette d’agent culturel”

Pleine d’énergie et toute souriante, Prudientienne Gbaguidi est une figure de la librairie francophone en Afrique de l’Ouest. Très engagée pour faire rayonner son métier, elle suit tout ce qui se publie dans la sous-région. A la tête de la librairie Savoir d’Afrique (Bénin), elle est aussi présidente de l’Association des Libraires professionnels du Bénin (ALPB) et vice-présidente de l’Association internationale des Libraires francophones (AILF). Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

06/02/2024, 13:07

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Statut européen des artistes-auteurs : “C'est un nouvel espoir”

Depuis plusieurs semaines, des organisations françaises d'auteurs de l'écrit se sont lancées dans une campagne de soutien à une initiative législative du Parlement européen. L'objectif ? Inciter la Commission européenne à agir pour améliorer les conditions de vie des artistes-auteurs, notamment par la création d'un statut. 

18/01/2024, 15:15

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Résolument ancré dans la Fantasy, Leha crée Majik sa collection poche

ENTRETIEN – Apparu en 2017 dans le paysage des Littératures de l’Imaginaire, Leha Editions amorce 2024 avec un gros dossier : la création d’une collection de poche, Majik. Un pari audacieux, autant qu’une nouvelle corde à l’arc de cet éditeur, installé à Marseille depuis quelques années. 

17/01/2024, 10:08

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Louise Boudonnat : traduire, “c’est aussi une rencontre avec soi-même”

Dans une interview menée par Federica Malinverno, Louise Boudonnat revient sur son travail de traduction (de l'italien) de l'ouvrage Absolutely Nothing. Histoires et disparitions dans les déserts américains, de Giorgio Vasta et Ramak Fazel, paru aux éditions Verdier en 2023.

02/01/2024, 14:52

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Line Papin et les Lettres Zola : "Cette démarche me garde constamment en éveil"

LaLettreZola — La première Lettre Zola est toujours disponible à la prévente sur la plateforme KissKissBankBank. La première romancière à offrir aux futurs lecteurs un texte inédit, entre réel et fiction, est Blandine Rinkel. Mais chaque mois est l'occasion de découvrir une nouvelle plume, et pour ce faire, Louis Vendel, créateur de ce singulier et enthousiasmant concept, a dû façonner une véritable équipe autour de lui. Une trentaine de trentenaires, parmi lesquels Line Papin, qui triche un peu, puisqu'elle a 27 ans, mais déjà six ouvrages derrière elle.

26/12/2023, 17:06

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David Duchovny : “Les écrivains ont le devoir d'écrire tout ce qu'ils veulent”  

David Duchovny, pour les plus anciens, c’est l’agent Fox Mulder, pour les plus au fait, le romancier Hank Moody de Californication. L’enfant de New York est aussi un écrivain : son premier texte fut un conte animalier, Oh la vache ! (trad. Claro, Grasset) « entre Georges Orwell et Tex Avery », rien que ça. Le second publié en France, La Reine du Pays-sous-la-Terre, est un texte étonnant, riche, non sans humour et d'un beau romantisme suranné.

20/12/2023, 18:08

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Main à plume : la résistance surréaliste sous l'Occupation

Épisode aussi bref qu’intense, aujourd’hui oublié, l’aventure de la « Main à plume » constitue pourtant un des éléments majeurs de l’histoire du surréalisme. En 1940, suite au départ d’André Breton, plusieurs jeunes créateurs se regroupent pour résister à l’occupant, tout en poursuivant une intense activité créatrice, avec la publication de plaquettes, aujourd’hui introuvables. Huit de vingt-trois membres périront : déportés, fusillés, ou tombés au front. Docteure ès Lettres, mais aussi traductrice et autrice, Léa Nicolas-Teboul a retracé le parcours du groupe. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

06/12/2023, 15:37

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L'édition jeunesse au Maroc : rencontre avec Nadia Essalmi

Nadia Essalmi est une femme de cœur et d’engagement. Une fonceuse qui ne se pose pas mille questions en amont mais qui agit pour faire bouger les lignes et surtout pour apporter aux autres.  C’est aussi une grande rêveuse qui suit son cœur, mais n’est-ce pas le moteur pour innover et avancer ? Editrice jeunesse, promotrice culturelle, militante associative, Nadia est sur tous les fronts quand il s’agit de défendre et valoriser le livre et la lecture au Maroc. Propos recueillis par Agnès Debiage, fondatrice d’ADCF Africa.

05/12/2023, 13:07

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Malaise dans l'Éducnat : “Mes élèves me donnent matière à espérance”

Qu’est-ce que la précarité ? Qu’est-ce que le démantèlement méthodique du service public ?  Qu’est-ce qu’être un professeur précaire dans le secondaire, de surcroît « (grand) remplaçant » dans les territoires abandonnés de la République ? Qu’est-ce qu’enseigner et transmettre ? Autant de questions qui interpellent notre temps. Propos recueillis par Faris Lounis.

04/12/2023, 14:54

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“Stig Dagerman va plus loin que Camus : il supprime l’espoir”

Claude Le Manchec, essayiste et traducteur français,  nous parle de l’œuvre de Stig Dagerman (1923-1954), de sa place et de sa réception en France, en évoquant son étude Stig Dagerman, la vérité pressentie de tous (Éditions du Cygne, Paris, 2020). Propos recueillis par Karim El Haddady

04/12/2023, 12:22

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Pour une industrie du livre plus forte en Italie

Dans un entretien accordé à ActuaLitté, le président de l'Associazione Italiana Editori dévoile ses objectifs pour l'industrie du livre en Italie. Il aborde la nécessité d'une croissance culturelle, la promotion de la lecture, l'internationalisation de l'édition italienne et les défis du dialogue avec les institutions.

27/11/2023, 15:29

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Tom Buron : "Le danger est un élément central de mon travail"

Jeune poète francilien, Tom Buron pratique la boxe, écoute du jazz, écrit de brefs recueils percutants. Dernier en date, La Chambre et le Barillet (éditions « Angle mort », 2023), présente une suite de vers-libres, souvent rageurs, parfois énigmatiques. Familier de l’univers urbain, guidé par un certain rythme incantatoire, habitué des scènes poétiques, l’auteur semble refuser la tyrannie du sens, de l’intelligibilité, tout en favorisant l’oralité. Propos recueillis par Étienne Ruhaud.

27/11/2023, 10:04

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Damasio : “L’époque a furieusement besoin d'entendre la voix des voltes”

Comediedulivre2024 – Une carte blanche, donnée par la Comédie du livre, offre chaque année à un écrivain. Cette année, Alain Damasio en profite, alors que les éditions de La Volte qui le publient, fête leurs 20 ans. Ses invitées et invités seront Vinciane Despret, luvan, Palo Alto, Karim Kattan, Floriane Pochon, Jacques Barbéri, Fabrice Capizzano, Léo Henry.

18/05/2024, 09:47

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Nouveau record pour le Salon du Livre de Turin 2024

SalondulivredeTurin2024 – Nouveau record de visites pour le Salon du Livre de Turin. 222.000 personnes se sont rendues au Lingotto cette année. Zoom sur ce cru exceptionnel.

16/05/2024, 10:27

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La librairie Au café des livres à Léguevin peut-elle disparaître ?

Ouverte en 2015, la librairie Au café des livres traverse aujourd'hui une mauvaise passe, qui met en sursis sa survie. L'accumulation des crises s'ajoute aux difficultés économiques actuelles, pesant sur la trésorerie de l'enseigne. ActuaLitté lui ouvre ses colonnes, pour relayer un appel aux lecteurs et aux lectrices.

15/05/2024, 13:53

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Un nouveau souffle pour le livre-disque Libertad, hommage à Astor Piazzolla ?

Auteurs et fondateurs du groupe Duo Intermezzo, Marielle Gars et Sébastien Authemayou ont adressé à ActuaLitté une communication portant sur le livre-disque hors norme, Libertad. Ouvrage autour d’Astor Piazzola, préfacé par Frédéric Lodéon (animateur radio de légende) et publié aux éditions Parole, il connaît un arrêt de commercialisation définitif, que les auteurs évoquent dans ce texte, reproduit dans son intégralité.

14/05/2024, 12:48

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Les éditions Edicola érigent un pont entre l’Italie et le Chili

SalondulivredeTurin2024 – Edicola a gagné cette année le Prix National de la Traduction en Italie. Une aubaine pour cette maison d’édition italienne qui détient un second siège… au Chili. ActuaLitté a rencontré son fondateur, Paolo Primavera, au Salon du Livre de Turin.

14/05/2024, 12:17

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"Nous luttons chaque année, c’est un marché précaire"

SalondulivredeTurin2024 – Minimum Fax est une maison d’édition romaine, née d’une revue littéraire initialement distribuée par fax. Cette dernière s’est distinguée grâce à la découverte de grands noms de la littérature italienne contemporaine, mais également pour avoir démocratisé la littérature américaine en Italie.

13/05/2024, 18:02

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Obligations de l’éditeur et résiliation d’un contrat : cas pratique

Le manquement par l’auteur ou par l’éditeur à l’une de ses obligations légales ou contractuelles est susceptible d’entraîner la résiliation du contrat d’édition, à savoir de mettre un terme de la relation contractuelle entre les parties. Le 18 avril 2024, le Tribunal judiciaire de Marseille a fait une application classique du cheminement conduisant à la résiliation du contrat, permettant également de rappeler les obligations à la charge de l’éditeur. Me Adélie Denambride, avocate exerçant en droit d'auteur, de l'édition et du marché de l'art revient sur ce sujet.

13/05/2024, 11:23

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“Désarroi et colère” : France Inter supprime La Librairie francophone

Une tribune signée par plus de 560 autrices, auteurs et acteurs du monde du livre dénonce l'arrêt de La Librairie francophone, émission présentée par Emmanuel Kherad, sur décision de France Inter. L'émission était coproduite et diffusée sur différents territoires francophones par Radio-Canada, RTBF (Belgique), Radio Télévision Suisse et France Inter. Elle avait même déployé en février 2019 une version télévisée.

13/05/2024, 00:01

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“En écrivant, je me jette dans le vide comme les oiseaux”, Amélie Nothomb

SalondulivredeTurin2024 – Oiseaux et chevaux, ou les soeurs Nothomb à Turin : Juliette et Amélie étaient attendues dans une salle archi-comble de lecteurs et lectrices, au salon du livre. Elles ont abordé de leur rapport à langue, à l’écriture et de leur passion pour des animaux, l’oiseau et le cheval, présents dans leurs derniers ouvrages, Psychopompe et Éloge du cheval (2022 et 2023 chez Albin Michel).

11/05/2024, 13:03

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Antoine Gallimard : “Notre métier est d’abord de croire en la littérature”

SalondulivredeTurin2024 – Dans le cadre des rencontres de la section « Edition » du Salon du Livre de Turin où il a été invité, Antoine Gallimard est revenu sur son rôle d’éditeur pendant un dialogue avec Teresa Cremisi, directrice de la section édition et ancienne présidente, jusqu’en 2015, du groupe Flammarion.

11/05/2024, 11:01

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Italie : la lecture s’étend à tous grâce à "la communication augmentative"

SalondulivredeTurin2024 – Officina Babuk et Uovonero, deux maisons d’édition italiennes, sont les pionnières italiennes de la communication augmentative. L’objectif est clair : permettre aux enfants en difficulté dans la pratique de la lecture d’accéder au même patrimoine culturel que les autres.

10/05/2024, 17:35

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"Des livres qui n’ont pas de pères" : zoom sur NN Editore

SalondulivredeTurin2024 - NN Editore a été fondée en 2015 à Milan, précisément le 19 mars, pour la fête des Pères. Et cette date n’a pas été choisie au hasard : NN Editore propose « une recherche éditoriale basée sur l’absence de pères », détaille le responsable de la communication Luca Pantarotto, sur son stand au Salon du livre de Turin.

10/05/2024, 15:43

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En librairie : “Ne plus rien prendre pour faire vivoter les livres déjà là”

Avec le mois de mai s'impose un mot d'ordre : toutes et tous sur les ponts ! Mais ce sont surtout des nouvelles de la lettre Books By Women après les traditionnels brins de muguet. Et comme toujours, la voici proposée en intégralité, rien que pour vos yeux, comme dirait l'autre... Une mouvement d'allégresse et d'humeur par la librairie Un livre à soi (Longjumeau).

10/05/2024, 08:43

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Comédie du livre : “La littérature est encore aujourd’hui vivante”

Comediedulivre2024 – L'ouverture ce 10 mai de l'événement littéraire montpelliérain marque le début de 10 journées consacrées aux auteurs, à la lecture. À travers des rencontres, ateliers, le salon prend ses quartiers à la Promenade du Peyrou, et dans une multitudes d'autres lieux. Régis Penalva, directeur littéraire, présente cette 39e édition.

10/05/2024, 08:06

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Vietnam : une liberté d'expression violemment bâillonnée 

Membre de l’Organisation internationale de la Francophonie, la République Socialiste du Viêt Nam (RSV) est un État communiste autoritaire dirigé par un parti unique. La peine de mort reste intouchable au Viêt Nam. Selon Amnesty International, le régime de Hà Nôi se classe au troisième rang mondial (85 exécutions) en 2018. Les données sur la peine de mort sont classées « secret d'État ». Une menace très sérieuse pour la liberté d'expression, un terrible facteur d'intimidation, une forme ultime et barbare de censure au Viêt Nam. Un texte de Nguyên Hoàng Bảo Việt.

09/05/2024, 09:19

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Bernard Pivot : “On ne peut pas apprivoiser la mort. Ni la snober”

En débarquant sur Twitter ce mois de janvier 2012, Bernard Pivot provoqua un ras de marée chez les gazouilleurs : près d’un million d’abonnés depuis ont suivi ses facéties verbales et autres joutes linguistiques. Fédérateur, le père Pivot, assurément : un monument national qui aura traversé les siècles — si fait. Et fait lire au point d’en devenir une icône.

07/05/2024, 16:20

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Blocages : les Alumni de Sciences Po saluent "la fermeté de l'administration"

La mobilisation étudiante pro-palestinienne, débutée à Sciences Po Paris par une occupation, continue. Récemment, des étudiants de Sciences Po Reims décidaient encore d'occuper leur bibliothèque. Des actions qui répondent à la situation à Gaza et visent à inciter Sciences Po à revoir ses partenariats avec des universités israéliennes.

06/05/2024, 18:09

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Lettre à Paul Auster : “Tu étais l’Amérique”

L'écrivain Paul Auster, réputé pour son approche existentialiste et sombre dans ses œuvres littéraires, est décédé à 77 ans des suites d'un cancer du poumon à Brooklyn. Né à Newark de parents immigrants juifs polonais, Auster était un pilier de la scène littéraire new-yorkaise et américaine et apprécié particulièrement en France. Son éditrice, Marie-Catherine Vacher, partage ici une lettre adressé à l'auteur.

02/05/2024, 06:30

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Valentine Tedo : “J'avais peur de la fin”

Avec Petite fille, Valentine Tedo signe son premier roman. Elle en raconte la genèse pour ActuaLitté.

30/04/2024, 08:56

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Publicité et télévision : “Cachez ce livre que je ne saurais vendre”

Renny Aupetit est propriétaire de deux librairies sur Paris, Le Comptoir des lettres (75005) et Le Comptoir des mots (75020). Le libraire considère avec défiance les arguments rejetant l’ouverture de la publicité à la télé, pour l’édition. En trois points, il propose une autre manière d’envisager cette perspective.

29/04/2024, 14:03

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Audrée Wilhelmy : une virée onirique en Allemagne

Carnetdebord – Plongez avec nous dans l'univers féerique d'Audrée Wilhelmy, dont le prochain livre, Peau-de-Sang, sera publié aux éditions du Tripode. Nous vous présentons ici le chapitre 3 de son Carnet de Bord, qui sert à la fois de prélude à ce roman très attendu et de narration documentant la vie de l'autrice.

29/04/2024, 10:51

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“La littérature noire doit déranger la littérature officielle”

Les éditions du Chemin de fer inaugureront leur collection Train de nuit, consacrée à des romans noirs à haute vélocité, parfois, mais surtout forte teneur en valeur littéraire. Pour ouvrir ce projet, les cofondateurs François Grosso et Renaud Buénerd ont choisi de publier Les jours de la peur, premier roman de l’Italien Loriano Macchiavelli (trad. Laurent Lombard). Une décision qu’ils assument, plus que pleinement…

28/04/2024, 16:08

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La Newstalgie en littérature : quand passé et présent renouent

Voici un mot valise que le poète Jules Laforgue n’aurait pas répudié : le newstalgie. De l’anglais new, nouveau, et du français nostalgie, son acception diverge, mais l’esprit demeure : un renouvellement, qui puise dans l’ancien ses racines. Des appréciations mélancoliques qui drainent un romantisme suranné aux saveurs d’un avant, option madeleine et thé au citron, la newstalgie désignerait-elle autre chose ?

25/04/2024, 17:25

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“Encore trop d’inégalités” dans l'accès à la lecture pour tous

Créée en 1917 et reconnue d’utilité publique le 27 août 1921, la Fédération des Aveugles et Amblyopes de France rassemble des militants, usagers, professionnels et bénévoles engagés pour une plus grande inclusion sociale et économique des personnes déficientes visuelles. Comme d'autres structures privées, elle s'efforce de rendre les livres plus accessibles et demande, dans une tribune, plus d'investissement des pouvoirs publics.

23/04/2024, 11:33

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Yann Le Gal : “La librairie, c'est la passion communicative”

Agnès Martin-Lugand préside cette année le jury du Prix Maison de la Presse 2024. Depuis le 9 avril, six auteurs et leur ouvrage sont encore en lice. Le gagnant de cette 55e édition sera dévoilé le 14 mai. Yann le Gal, parmi les finalistes, profite de cette occasion pour saluer le travail des prescripteurs et ce métier de libraire.

23/04/2024, 10:45

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Droit de réponse de la Maison des écrivains et de la littérature : des “accusations infondées”

Suite à un article publié le 8 février 2024 au sujet de la situation de la Maison des écrivains et de la littérature, l'association a fait parvenir un droit de réponse à la rédaction d'ActuaLitté, par l'intermédiaire du président de la structure, Julien Cendres. Nous le reproduisons ci-dessous, dans son intégralité.

22/04/2024, 11:51

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Edwige Coupez : “C'est mon premier prix !”

J'avais oublié la légèreté d'Edwige Coupez, paru éditions du Rocher a reçu le Prix 2024 des lycéens d’Arcachon. La récompense était remise dans le cadre de la manifestation La plage aux écrivains, pour sa première édition. Les jurés venaient des lycées Grand-Air,  Saint-Elme et Condorcet. L’autrice nous propose un texte inédit, sur la réception de ce prix.

21/04/2024, 12:45

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Gallimard et Olivennes contre la pub pour les livres à la télé

Voilà plus de 30 ans que le sujet était plié : interdiction de faire de vendre de la publicité à la télévision pour les livres. Tout le monde s’était entendu sur le sujet, ou presque, mais l’arrivée d’un décret ouvrant la porte à une expérimentation de deux ans fait grincer des dents. Ou comment la ministre de la Culture, Rachida Dati, se met à dos les grands faiseurs de l’édition.

13/04/2024, 15:47

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Des chevaux, des yourtes et nous : premiers pas en Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

13/04/2024, 12:17

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“Au Québec, la censure ne meurt jamais”, par Jean-Yves Mollier

Alors que la France s’apprête à accueillir le Québec au Festival du livre de Paris en avril prochain, et que paraît au même moment une édition revue d'Interdiction de publier. La censure d’hier à aujourd’hui (éditions Double ponctuation, 2024, Prix Charles-Aubert d’Histoire), l’historien spécialiste du livre et de l’édition Jean-Yves Mollier revient sur les différentes formes de censure du livre au Québec. 

08/04/2024, 11:45

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Glorieuse et cruelle : Tisser la langue des contes

Carnetdebord – Peau-de-Sang sera le prochain ouvrage d’Audrée Wilhelmy, romancière et artiste québécoise, que publieront les éditions du Tripode. Voici le chapitre 2 de son Carnet de Bord, tout à la fois prélude d'un roman attendu et récit d'une attente, qui nous entraîne dans un monde enchanteur.

08/04/2024, 09:48

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“Nous croyons que la poésie peut captiver les coeurs”

Partout dans le monde, la poésie peut exprimer l'indicible, sans en avoir l'air. Cette puissance en fait aussi une cible de tous les extrêmes, et en particulier des régimes liberticides. Dans un texte prononcé à l'Université de Lille, le 22 mars 2024, la poète, écrivaine et militante des droits des femmes en Afghanistan Somaia Ramish célèbre la poésie et appelle à la défendre, encore et toujours.

05/04/2024, 12:28

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Livres pour malvoyants : “Il ne suffit pas d’agrandir la police de caractères”

La Librairie des Grands Caractères, basée dans le 5e arrondissement de Paris, publie ici son « coup de gueule » sur certains éditeurs dont les pratiques lui semblent douteuses. L'établissement pointe notamment le fait que certaines règles à suivre dans l'édition de livres pour malvoyants sont trop régulièrement ignorées par des acteurs du secteur.

02/04/2024, 13:15

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Pause soupe de nouilles à minuit : ultimes heures avant la Mongolie

#AVeloEntreLesLignes – Partir à la découverte du plus grand nombre de librairies possible, entre Paris et Oulan-Bator, le défi est de taille. À vélo, c'est confirmé : c'est de la folie douce. C’est pourtant l’aventure que Zoé David-Rigot et Jaroslav Kocourek ont démarrée en août 2022. ActuaLitté les accompagne, en publiant leur récit de ce périple, À vélo, entre les lignes.

01/04/2024, 08:03

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“J’habite une maison vieille qui embrasse les formes de mon corps”

Carnetdebord – Pour la rentrée littéraire 2024, les éditions du Tripode publieront le nouveau roman d'Audrée Wilhelmy. Pour accompagner cette parution, la romancière a trouvé dans nos colonnes une place à part : un Carnet de Bord pour raconter cette aventure, jusqu'aux librairies.

30/03/2024, 17:05

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Pour un renouveau documentaire dans les universités françaises  

L'Association des Directeurs et des personnels de direction des Bibliothèques Universitaires et de la Documentation (ADBU) et le Syndicat National de l'Édition (SNE) s'unissent pour interpeller le gouvernement et les autorités sur la nécessité critique d'un élan majeur en faveur des ressources documentaires. Ils insistent sur la nécessité d'investissements immédiats pour assurer le développement d'une documentation universitaire compétitive au niveau européen, et de maintenir la France au cœur des débats scientifiques et éducatifs mondiaux.

27/03/2024, 12:51