Extrait
Le duel
de Arnaldur Indridason
Le 12/07/2018 à 11:18 - 0 commentaire
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Au même moment dans une salle de cinéma un jeune homme sans histoires est poignardé sans raison apparente. Le commissaire Marion Briem est chargé de l'enquête au cours de laquelle certains éléments vont faire ressurgir son enfance marquée par la tuberculose, les séjours en sanatorium et la violence de certains traitements de cette maladie, endémique à l'époque dans tout le pays. Une enfance qui lui a aussi fait découvrir la solidarité de ceux qui souffrent et l'amitié qui éloigne la mort.
L'affaire tourne au roman d'espionnage et Marion, personnage complexe et ambigu, le futur mentor d'Erlendur, est bien décidé à trouver le sens du duel entre la vie et la mort qui se joue là.
Encore un roman d'Indridason qu'il est difficile de lâcher, tant l'ambiance, l'épaisseur des personnages, la qualité d'écriture et l'intrigue sont prenantes. (traduction Éric Boury)
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À la fin du film, lorsque la lumière fut rallumée et que les spectateurs eurent quitté la salle, l’ouvreur découvrit le cadavre.
C’était une séance de cinq heures, en milieu de semaine. Comme d’habitude, la caisse avait ouvert soixante minutes avant la projection et le jeune homme avait été le premier à acheter son ticket. La caissière l’avait à peine remarqué. gée d’une trentaine d’années, ses cheveux permanentés ornés d’un ruban de soie bleue, sa cigarette posée dans le cendrier, elle était plongée dans un Modes et Travaux danois et avait tout juste levé les yeux lorsqu’il s’était présenté.
– Une entrée ? avait-elle demandé. Il s’était contenté de hocher la tête.
Elle lui avait tendu son billet, rendu sa monnaie et remis le programme avant de reprendre sa lecture. Il avait rangé l’argent dans l’une de ses poches et le ticket dans une autre avant de quitter les lieux.
Il préférait aller au cinéma seul et avait un faible pour la séance de fin d’après-midi. Il achetait toujours un sac de pop-corn et un soda. Il avait également un fauteuil de prédilection dans cette salle, comme dans toutes celles que comptait la ville. Ses places préférées étaient aussi diverses que les cinémas étaient nombreux. S’il allait, par exemple, au Haskolabio, il s’arrangeait pour être assis en haut à gauche. Le Haskolabio, le plus important de la ville, offrait l’écran le plus large. Il tenait à avoir assez de recul, ainsi aucun détail ne lui échappait. Cette distance le mettait également à l’abri d’images parfois choquantes ou trop envahissantes. Quand il optait pour le Nyja Bio, il montait au balcon et s’installait sur l’un des sièges qui longeaient l’allée. Les meilleurs fauteuils au Gamla Bio se trouvaient également au balcon, dans les rangées centrales. Lorsqu’il se rendait au Austurbæjarbio, dans le quartier est, il s’asseyait toujours sur la droite, trois rangs en contrebas de l’entrée. Au Tonabio, il préférait la rangée proche de l’entrée afin de pouvoir étendre ses jambes, à cet endroit l’écran était également à distance respectable. Il en allait de même pour le Laugarasbio.
Le Hafnarbio différait de tous les autres. Il lui avait fallu longtemps pour trouver son fauteuil de prédilection, le plus petit cinéma de la ville étant des plus spartiates. On y entrait par un petit hall qui tenait plutôt d’un vestibule, et abritait un stand de confiseries placé entre les deux portes menant à la longue salle étroite au plafond voûté : le Hafnarbio était installé dans l’un de ces baraquements militaires datant de la guerre. Deux allées longeaient les rangées de sièges et on quittait la salle par les deux portes situées à l’autre extrémité du bâtiment, tout près de l’écran. Il s’était parfois assis dans les rangées du haut, parfois à gauche, sur le siège bordant l’allée. Puis, il avait fini par trouver sa place : en haut à droite, au plus près du bord.
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