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Les Ensablés - Notes de voyages de Laurent Jouannaud: "La Bâtarde" de Violette Leduc (1907-1972), autofiction

Mon cher Hervé, un bouquiniste vendait pour un euro La Bâtarde, de Violette Leduc, avec préface de Simone de Beauvoir, dans la collection blanche de chez Gallimard, première édition de 1964. Bon état, mais couverture jaunie avec tâches d’humidité. Un exemplaire qui a exactement 50 ans ! Violette Leduc ? La Bâtarde a fait date à sa sortie. On a parlé du Goncourt. Un film récent a remis l’œuvre et l’auteur en lumière. C’était l’occasion de me faire une opinion.

Le 01/03/2015 à 09:44 par Les ensablés

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01/03/2015 à 09:44

Les ensablés

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Par Laurent Jouannaud

Ce livre m’a décontenancé : je m’attendais à une autobiographie, et c’est autre chose. Je n’ai accroché qu’à partir de la page 308, quand Maurice Sachs demande à Violette Leduc : « Vous n’aimeriez pas écrire ? Vous n’aimeriez pas voir votre nom imprimé au début, à la fin d’un texte ? J’aurais cru, me dit-il avec lenteur. » Et avant la page 308 ? Avant, il y a pourtant les passages obligés de toute autobiographie. « Je suis née le 7 avril 1907 à 5 heures du matin. » Il y a les parents, l’enfance, le lycée, le travail, l’amour, l’Histoire. Il y a Berthe, la mère. C’est la province et le fils de la maison bourgeoise où elle travaillait l’a engrossée puis repoussée. « Je suis la fille non reconnue d’un fils de famille. » (p. 27) « Je veux guérir ta plaie, maman. Impossible. Elle ne se refermera jamais. Ta plaie, c’est lui et je suis son portrait. Ma mère l’a aimé. Je ne peux pas le renier. » (p. 24) Cette mère mettra longtemps à aimer sa fille. Elle se remarie : le beau-père n’est pas un monstre, mais il est froid. Il y a la grand-mère, Fidéline, forte, aimante, courageuse.

Cette enfance reste dans le flou : peu de détails précis, peu de dates, peu de faits saillants. Au lycée, le récit se concentre sur l’affection de la narratrice pour Aline, puis son amour pour Isabelle, dans le dortoir. Vient alors un grand amour avec Hermine, une des surveillantes qui joue du piano : « Sa jaquette de bure, ses jambes robustes, ses talons bottier, ses hanches étroites, ses narines en alerte m’obsédèrent jusqu’aux insomnies insupportables. Voir ses cheveux épars, contempler son sommeil. » (p. 111) Elles sont dénoncées. Violette vivra à l’hôtel, puis en meublé avec Hermine. Elles sont malheureuses : « Tu m’aimais Hermine, tu ne me suffisais pas. Il nous faut des tourbillons d’astres, des moteurs en folie lorsque midi est un nickel, lorsque douze siècles, lorsque douze mille ans sonnent le poids d’un instant. » (p. 190) Violette est tentée par le suicide, un soir, le long de la Seine, avec Hermine. La scène, mélodramatique, se conclut ainsi : « Nous pleurions enlacées, nous tournions sur place, nous tournions sur la berge déserte, la morve d’Hermine coulait sur ma joue, dans mon cou. Ma morve coulait sur sa joue, dans son cou. Pleuraient aussi avec nous le vent, le ciel, la nuit. Charité du sexe. Fondaient aussi nos ovaires, notre clitoris. » (p. 221) Un homme est rentré dans sa vie, Gabriel Mercier, elle finira par l’épouser « par peur de devenir une vieille fille ». Il y a eu un avortement, à peine évoqué (« Parti aux vidanges de l’avortement, mon bel enfant. » p. 462). Mais ces passages obligés ne semblent guère justifier qu’on les raconte et que quelqu’un les lise. Il faut donc en rajouter : Leduc fait des effets de style.

Violette Leduc

Les premières expériences professionnelles amusent sans non plus convaincre. Nous sommes dans les années 1930, avant la guerre. Leduc fait du name-dropping : elle a vu Adrienne Monnier dans sa librairie, Henry Bordeaux, Prévert, Jean Gabin, Carné, la sœur de Radiguet, Michèle Morgan, Lanza del Vasto, Picasso et Dora Maar. Comme elle n’a fait que les voir, le récit n’en est guère plus intéressant. La guerre elle-même n’a pas beaucoup de consistance. Leduc raconte un peu l’exode, le retour à Paris et la vie qui continue comme avant. Parfois, elle mentionne qu’un juif, ou une famille juive, a été arrêté. Violette souffre depuis toujours de sa laideur : son nez la défigure. Elle se fait opérer, mais c’est raconté en deux pages. Il y a même un vol à l’étalage, sans conséquences, que Leduc tire un peu en longueur (et auquel je ne crois guère). Ah ! J’allais oublier la scène où Violette et Hermine font l’amour devant un homme qui leur offre le champagne et les paie pour ça : « Sortir de l’hôtel n’a pas été facile. L’inconnu disparut avant nous, il nous laissa des billets. » (p. 230) Le lecteur ne sait pas trop quoi faire de ces confidences décousues. Violette Leduc ne raconte rien d’extraordinaire, ni dans le sublime ni dans l’ignoble. Cette bâtardise que le titre proclame joue finalement peu de rôle, surtout quand elle vit à Paris. Elle pense à son père, mais cette absence n’est jamais vraiment thématisée.

L’homosexualité est longuement décrite de façon éthérée. Mais à la moitié du livre, il n’est plus question d’homosexualité féminine : Violette couche avec son mari et semble apprécier (« Je me levais à 11 heures, je hurlais pour avoir le sexe de Gabriel », p. 324). Une autobiographie est suspendue à deux fils : les choses vécues et la chose écrite. La vie de Violette Leduc est finalement assez banale. Puisque son vécu ne peut entraîner le lecteur, elle tire sur la corde écrite. C’est ce qui m’a le plus gêné dans ma lecture. Elle mêle le passé au présent de l’écriture (25 juillet 1960 ; dimanche 27 novembre 1960 à 12 h 39 ; 18 mars 1961 ; 22 août 1963). Elle apostrophe directement le lecteur : « 18 mai 1961, lecteur. Tu te dis qu’est-ce qu’elle a à m’appeler, à me racoler ? Je ne racole pas. Je m’approche de toi. » (p. 316). Elle écrit plusieurs pages sans ponctuation (p. 176 à 178). Mais surtout, Violette Leduc écrit trop « bien » : « Les nuages me voyaient, les nuages me regardaient. Ces îles flottantes dans du bleu, ces blocs de mousse sont des masses d’yeux sans tristesse, sans gaieté. Des yeux blancs étonnés, étonnants. » (p. 49) On sent que les souvenirs sont gonflés, dopés, dorés : le récit devient artificiel. « Ses doigts se séparèrent des miens avec la délicatesse d’une flûte se séparant d’un hautbois » (p. 70) Ou encore : « Les doigts d’Isabelle s’ouvrirent et se refermèrent en bouton de pâquerette, sortirent les seins des limbes et des roseurs. Je naissais du printemps avec le babil du lilas sous ma peau. » (p. 85) Prose poétique, avec répétitions, métaphores, allitérations. Or l’autobiographie suppose la sincérité, la véracité et l’exactitude. Le style, pour ce type d’ouvrage, doit calquer le réel. Mais Violette Leduc préfère les mots aux choses, l’imaginaire au vécu.

A partir de la page 308, la veine autobiographique est plus nette. Leduc décrit sa relation avec Maurice Sachs, un vrai personnage : écrivain qui connaît bien Gaston (Gallimard), juif à une époque où l’antisémitisme fait rage, homosexuel (« J’aime les garçons, dit-il »), généreux quand il est en fonds, parfois réduit à lui emprunter de l’argent, combinard. Elle le suit en Normandie où ils vivent du marché noir. Elle aime Sachs qui n’aime que les hommes. Un amour impossible et malheureux : « Je m’attachais à des hommes qui m’échappaient ». Sachs part en Allemagne où il mourra de façon mystérieuse. Violette continue seule le marché noir, entre la Normandie et Paris : ces pages sont passionnantes. Le petit village et ses habitants qui sont à la fois prudents, radins et subjugués par Monsieur Maurice, montrent ce que fut l’Occupation dans la riche campagne normande : «La guerre existait. Nous en doutions parfois, dans notre village à l’abri, loin des routes nationales. » Entre les kilos de beurre, les paysans soupçonneux, la peur des contrôles, les saucisses et les boudins, l’abattage clandestin, les canards à plumer, les verres de calvados dès le matin, la vie est là. Violette commence à écrire L’Asphyxie : « Ma mère ne m’a jamais donné la main. » Sachs lui dit : « Ma chère Violette vous n’avez qu’à continuer. » (p. 400) Et La Bâtarde s’arrête brusquement avec la Libération : « 1944. J’ai trente-sept ans. Je suis presque une quadragénaire. » Elle ajoute : « Je n’ai rien eu. J’ai raté l’essentiel : mes amours, mes études. »

Ce qui était au début un effet de style, forcé, artificiel, proustien, finit par s’imposer au lecteur. Violette Leduc écrit par images, soit. Elle a du talent. Je n’aime pas les images inutiles, mais c’est une question d’esthétique personnelle. Cette différence de goût, Violette Leduc la met en scène. Elle devait rendre compte d’un défilé de mode. La rédactrice du magazine lui reproche ses images : « Les robes ne sont pas des sources, des brises, des tempêtes, des buissons, des violons. Les robes sont des pinces, de l’étoffe travaillée dans le droit fil, en plein biais. Lisez les articles des autres, prenez des leçons. » (p. 339) Violette est atterrée. Or son style enchante Lucien Lelong, grande figure de la couture et du Tout Paris : « J’aime comme vous écrivez et vous devriez écrire des livres. » Leduc pourra continuer à écrire ses articles comme elle l’entend. Chacun est tenté de raconter sa vie. C’est une question d’âge.

Presque tous les écrivains le font : Rousseau, Chateaubriand, Sand, Mauriac, Sartre, Yourcenar, Simenon. A la même époque, Simone de Beauvoir écrit elle aussi son autobiographie. Je viens de relire La force de l’âge (1960) et La Force des choses (1963). Dans La Force des choses, à la fin de la première partie, Beauvoir note : « Pour mes mémoires, je me suis familiarisée avec mon passé en relisant des lettres, de vieux livres, mes journaux intimes, des quotidiens. » Violette Leduc n’écrit pas ainsi : ses souvenirs restent vagues, l’arrière-plan historique est flou. Il y a des prénoms, pas de noms de famille, peu de dates. Mais justement, La Bâtarde n’est pas une autobiographie. Certains écrivains font de leur vie la matière même de leur œuvre. On parle d’autofiction, ou de récit de vie, ou roman personnel. Violette Leduc appartient à cette catégorie. Elle a déjà exhibé ses plaies dans d’autres ouvrages. Son premier livre, L’Asphyxie (1946), présenté dans ce blog par Elisabeth Guichard-Roche (2 mars 2014, cliquer ici), racontait son enfance. Son second livre, L’Affamée racontait son amour pour Simone de Beauvoir. Son troisième livre, Ravages (1955), plusieurs fois évoqué dans La Bâtarde, racontait son histoire d’amour avec Gabriel. Trois livres, sans succès. Que raconter maintenant ? Sans imagination ni vie rocambolesque, comment arriver à écrire ? Le désir d’écrire précède la matière première à raconter, et il n’en dépend pas : c’est le désir profond de donner du sens à sa vie. Désir d’autant plus fort quand on n’a rien vécu ? Simone de Beauvoir écrit de Violette Leduc : « Elle a fait de sa vie la matière de son œuvre qui a donné un sens à sa vie. » (Tout compte fait, 1972, Folio, p. 76). Et après La Bâtarde, Leduc publiera en 1970 la suite de son récit de vie, intitulée La Folie en tête . Leduc écrit donc une confession. Comme elle n’a pas commis de péchés graves, elle brode, elle en rajoute, mais tout cela reste véniel, et encore plus aujourd’hui qu’hier. Non, Violette, tu n’es pas une mauvaise fille ! Tu confesses des peccadilles ! Et peut-être même des fautes imaginaires ? Dans le même genre, Jean Genet, que Leduc a bien connu, a su faire bien plus tragique. Lui aussi se confessera sans cesse, et directement en vers.

Cette confession poétique et pathétique, comment la faire lire aux autres ? Violette Leduc a un joker : c’est Simone de Beauvoir. Elle n’en parle pas dans La Bâtarde, car elle ne la rencontrera qu’après la guerre, en 1944 . Beauvoir, quand elle la voit pour la première fois, la décrit ainsi : « une grande femme blonde, élégante, au visage brutalement laid mais éclatant de vie ». (La Force des choses, 1963, Folio, p. 35) Elles se voient régulièrement. Beauvoir lui a permis de publier ses premiers livres et lui verse une pension alimentaire pour qu’elle subsiste. Elle l’aide à écrire. En 1964, Beauvoir est au sommet de la gloire et Leduc est déjà une ensablée. La vie de Simone vaut-elle plus que celle de Violette ? Cette question est à la fois inévitable et indigne (vive l’égalité et la fraternité !). Vivre avec Jean-Paul Sartre n’est pas la même chose que vivre avec Gabriel Mercier, représentant de commerce : est-on plus grand parce qu’on vit avec Sartre ? Leduc faisait du name-dropping quand Beauvoir écrit superbement : « Le soir où Sartre dîna chez Michelle [Vian] avec Picasso et Chaplin, dont j’avais fait la connaissance aux USA, je préférai aller voir avec Lanzmann Limelight. » Dans le champ littéraire, pour utiliser le langage du sociologue Bourdieu, il y a des dominants et des dominés. Votre place dépend de votre capital : relations, diplômes, revenus. Il y a aussi, bien sûr, le talent. Et la chance. Beauvoir avait du capital, Leduc n’en avait pas : il lui était pratiquement impossible de monter sur l’estrade littéraire. La République des lettres n’est pas démocratique. La générosité de Beauvoir, qui avait la chance d’être nantie et le savait , fut sans faille. Elle écrivit pour la bâtarde une retentissante préface en style existentialiste : « Une vie, c’est la reprise d’un destin par une liberté. » Enfin le succès. La Bâtarde est une autobiographie de pauvre : c’est son originalité et son mérite. Une vie de pauvre, quel intérêt ? Cette question littéraire est aussi, mon cher Hervé, une question sociale, politique et géopolitique.

Mon cher Hervé, vous n’aimez pas les anglicismes. Dans les dictionnaires français-anglais, on donne comme traduction : « émailler sa conversation de noms de gens en vue », « allusion fréquente à des personnes connues dans le but d’impressionner », « citation massive dans une œuvre, écrite, une discussion, de noms d’auteurs célèbres ». Name-dropping est plus pratique.

« Du côté de chez Swann. Les deux volumes à la portée de ma main m’ont suivie pendant plus de trente années » (p. 123)

Les archives de l’Ina montrent sur Youtube une interview de Violette Leduc à l’occasion de la sortie de La Folie en tête en 1970. A voir.

Leduc a lu L’Invitée, paru en 1943 : « Je ne pouvais pas détacher mon regard du livre neuf à couverture blanche des éditions Gallimard. L’ouvrage était posé au centre du bureau, sur un sous-main. “Ce gros livre a été écrit par une femme, me répondit le meilleur ami de Maurice. C’est L’Invitée de Simone de Beauvoir.”» (La Bâtarde, p. 437)

Beauvoir était lucide : « Je n’ai pas partagé le sort de l’immense majorité des hommes : l’exploitation, l’oppression, la misère. Je suis une privilégiée. » (Tout compte fait, 1972, Folio, p. 59)

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En 1995, les éditions Le Croît vif, à Royan (Charente Maritime), rééditaient trois romans de Geneviève Fauconnier (1886-1969) : Les Trois Petits Enfants bleus (1927), Claude (1933) et Les Étangs de la Double (1935). La même année, Omnibus reprenait Pastorale (1942), intégrant cet autre roman de la même auteure dans Gens de Charente et de Poitou, au sommaire duquel figurent aussi des romans de Jean-Richard Bloch, Pierre Véry, Ernest Pérochon, André Theuriet et Pierre Loti. En outre, Les Étangs de la Double reparaissait en 2020 aux éditions La Geste, à Niort, en Nouvelle-Aquitaine. Par François Ouellet.

13/08/2023, 11:19

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Les Ensablés - Le fer rouge de Paul-André Lesort, ou l'emprise

Paul-André Lesort (1915-1997) aurait pu intituler son cinquième roman L’emprise, mais il a choisi un titre plus incisif : Le fer rouge. Paru en 1957, l’ouvrage de ce romancier étiqueté « grand écrivain catholique » choqua autant les lecteurs que la critique, à quelques rares exceptions près comme Jean Cayrol (« Ce n’est pas un spectacle auquel il nous convie,...mais une quête, une aventure avec « risques et périls»... Son honneur est de déranger et de se déranger...Beaucoup n’ont pas compris la route surprenante qu’il put choisir sans avertissement »). Par Marie Coat.

30/07/2023, 10:05

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Les Ensablés - Petit Louis, d'Eugène Dabit

Chers amis des Ensablés, notre site accueille aujourd'hui une nouvelle contributrice, Isabelle Luciat, à qui nous souhaitons la bienvenue au sein de notre équipe. Pour son premier article, elle a choisi "Petit Louis" deuxième roman d'Eugène Dabit, qui avait rencontré le succès avec L'Hôtel du Nord, paru en 1929. Hervé BEL.

16/07/2023, 09:00

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Les Ensablés – Des hommes passèrent…, de Marcelle Capy

Pendant la première moitié du XXe siècle, de nombreux romans « champêtres » ont été publiés, et les Ensablés n’ont pas manqué d’en chroniquer. Parmi ceux qui nous ont particulièrement marqués, rappelons l’admirable Campagne (prix Femina 1937) de Raymonde Vincent que les éditions Le passeur viennent de rééditer et La vie d’un simple, d’Émile Guillaumin. Il me faut en ajouter un autre, récemment paru chez La Thébaïde d’une romancière complètement oubliée, Marcelle Capy. Par Hervé BEL

02/07/2023, 12:20

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Les Ensablés - Cinis in cinerem, de Régis Messac (1893-1945)

Les Éditions de La Grange Batelière achève par Cinis in cinerem (allusion à la Genèse « tu es poussière et tu retourneras à la poussière), la publication des quatre romans policiers de Régis Messac, auteur que nos amis des Ensablés commencent à connaître (Quinzinzinzilli, Le mystère de Monsieur Ernest). A mon goût, c’est le roman plus étonnant, le plus attachant aussi, car il s’y mêle le gothique, le fantastique, la psychanalyse et le scientisme du XIXème siècle, dans une ambiance mystérieuse : plaisir assuré pour tous ceux qui ont aimé Gaston Leroux, Maurice Leblanc, Stevenson, Edgar Poe, et j’en passe. Par Hervé Bel

11/06/2023, 09:00

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Les Ensablés - Le tramway des officiers (1973) de Georges Thinès

Georges Thinès  (1923-2016) est un écrivain belge de langue française né en 1923 à Liège et décédé en 2016 à Court-Saint-Étienne. D’abord attiré par les lettres classiques, il fut étudiant en philosophie et lettres à la Faculté universitaire Saint-Louis de Bruxelles. Après son engagement à la Royal Navy durant la guerre, Georges Thinès renonce à la philologie et s’oriente vers la psychologie. Professeur à l’université de Louvain, il fut un spécialiste de renommée mondiale dans le domaine de l’éthologie animale. Excellent musicien, fondateur de l’orchestre symphonique de Louvain, il fut encore poète, nouvelliste, romancier, dramaturge, essayiste. Par Armel Job

28/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Les aiguilles à tricoter de Denis Belloc, le bas bruit de la violence

Décédé en 2013 à l’âge de 64 ans, Denis Belloc ( (1949-2013) a marqué d’une empreinte noire la littérature française. Son œuvre, une dizaine de romans parus, s’abreuve au sirop de la rue. Mais ce liquide est violent et amer. C’est l’univers de la toxicomanie dans Képas (Lieu commun, 1989) ou de la prostitution dans Suzanne (Lieu commun 1988) qui forme le décor des romans de Belloc dont l’entière matière est autobiographique. Par Denis Gombert.

14/05/2023, 09:00

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Les Ensablés - Heureux les pacifiques de Raymond Abellio (1907-1986)

En janvier 1947, les éditions du Portulan publièrent un épais volume au titre biblique, « Heureux les pacifiques », que la critique accueillit avec force éloges, n’hésitant pas à parler de «roman fracassant et excitant » (Pierre de Boisdeffre), de « roman d’une génération » (Maurice Nadeau), tous se montrant impressionnés par  la justesse d’un tableau riche et complexe d’une époque charnière (1934-1945): ainsi Pierre Descaves, selon lequel ce roman est « sans aucun doute, le document le plus important, le plus impressionnant qui nous ait été donné depuis quinze ans, sur l’état d’une jeunesse que guettait le conflit de 1939-1940 et les années, noires et rouges, des refus ou des abandons ». Par Marie Coat

30/04/2023, 16:45

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Les Ensablés - Le renard à l'anneau d'or, de Nelly Kristink    

Mariève a vingt-trois ans lorsqu’elle épouse Gilles, de dix ans son aîné. Ce mariage la conduit à s’installer chez lui, dans un domaine forestier des Hautes Fagnes, à l’est de la Belgique. Le manoir du Rondbuisson, situé à l’orée du bois, est la résidence de quelques personnages rustiques et gentiment intrigants. Tout semble en place pour assurer le confort de Mariève, dans un cocon où l’on ressent plus qu’ailleurs le rythme envoûtant des saisons. Mais pourquoi n’y semble-t-elle pas heureuse ? C’est l’histoire de la lente dégradation d’un amour s’abîmant au grattage de l’écorce. Par Louis Morès. 

10/04/2023, 09:47

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Les Ensablés - Jeunes femmes en uniforme, de Terreska Torrès

« Elles sont les premières. Cinq filles. Jeunes, timides, heureuses, excités, cœurs battants et prêtes à mourir pour la France. » Nous sommes en 1940. La France vient de perdre la guerre. À Londres, la France libre sous l’impulsion du général de Gaulle fait ses premiers pas. Pour la première fois, les femmes prennent part au conflit sous l’uniforme français. Un Corps féminin de Volontaires de la France libre est créé, dans lequel s’enrôlent les héroïnes de ce roman, ainsi que son autrice, Tereska Torrès. Par Carl Aderhold.

26/03/2023, 17:17

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Les Ensablés - Kikou Yamata (1897-1975), la Japolyonnaise

Qui se souvient aujourd’hui de Kikou Yamata, une écrivaine née à Lyon en 1897 d’un père japonais et d’une mère française et décédée en 1975 à Genève ? Étonnante et attachante figure, auteure d’une œuvre importante. Par François Ouellet

12/03/2023, 10:00

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Les Ensablés - Génération hussards, de Marc Dambre

En septembre 2022, Marc Dambre, spécialiste de Roger Nimier, a publié chez Perrin une somme passionnante (je pèse mes mots) intitulée Génération hussards, en référence à une mouvance littéraire des années 50. L’occasion d’aborder avec lui non seulement la vie et la production littéraire des « hussards » les plus connus, mais aussi d’en (re)découvrir d’autres, dont Stephen Hecquet, objet d’un récent article des Ensablés, et de revisiter trente années de vie culturelle française. Par Hervé Bel

20/02/2023, 09:56

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Les Ensablés - Henry Thoreau sauvage, de Léon Bazalgette

Emmanuel Bluteau m’a envoyé ce livre, Henri Thoreau sauvage, qu’il vient de rééditer dans sa maison d’édition, la Thébaïde, avec ce petit mot : « Voilà un vrai ensablé ! ». Par Hervé Bel.

05/02/2023, 09:00

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Les Ensablés - Deutschland de René Trintzius (1898-1953)

Quiconque vous demanderait ce qu’évoque pour vous le nom de Trinztius, vous resteriez coi ou chercheriez en vain du côté des érudits anversois de la Renaissance. Bien oublié aujourd’hui, René Trintzius fut très connu dans le monde des lettres de la première moitié du siècle dernier. Né en 1898 dans une famille bourgeoise de Rouen -son père était un architecte renommé- il abandonna très en amont une carrière de magistrat pour se consacrer dans un premier temps au journalisme, puis rapidement à l’écriture de pièces de théâtre et de romans. Par Marie Coat

22/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - Malpertuis (1943) de Jean Ray (1887-1964)

Au carrefour de ruelles obscures se dresse Malpertuis. Quentin Moretus Cassave, le maître de cette grande maison, s’éteint sur son lit de mort et fait lire à sa famille réunie les articles de son testament. Pour recevoir l’héritage, les héritiers doivent s’engager à venir vivre au sein de ce lieu rempli de mystères et seul le dernier d’entre eux recevra la fortune. Le dernier ? Dans cette demeure hantée peuplée d’une faune étrange et où le temps s’étire à la croisée des mondes, les périls sont immenses. Jean-Jacques Grandsire, un jeune neveu de Cassave, nous confie avec effroi les heurts et malheurs de Malpertuis. Un chef-d’œuvre du fantastique belge à redécouvrir. Par Louis Morès. 

08/01/2023, 09:00

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Les Ensablés - une biographie de Marie Borrély (1890-1963)

J’ai parlé, il y a quelques mois dans cette chronique, de Maria Borrély (1890-1963), une romancière d’exception de la Haute-Provence. Voici qu’une belle biographie vient de lui être consacrée par Danièle Henky aux éditions Le Papillon rouge, Maria Borrély. La Vie d’une femme éblouie. La biographe, qui a commencé à s’intéresser à Maria Borrély au début des années 2000, a pu avoir accès aux archives de l’écrivaine, se nourrir des souvenirs de Pierre Borrély, le cadet des deux fils de l’écrivaine, qu’elle a maintes fois rencontré, travailler aux premières rééditions avec Paulette Borrély, la femme de Pierre. Par François Ouellet

25/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - La baie des Wallons (1991) de Viviane Dumont

Dernier tome d’une trilogie de romans historiques suivant sur trois générations l’histoire d’une famille aux XVIe et XVIIe siècles dans les Provinces-Unies et les Pays-Bas espagnols, La Baie des Wallons relate les aventures du jeune Tristan de Noirfontaine, un orphelin seul héritier de sa lignée ne rêvant que d’exploration au point de s’embarquer dans un navire à la conquête du Nouveau Monde. C’est avec enthousiasme qu’il participera àl’émergence d’une nouvelle ville et d’une société lui offrant une vie pleine de promesses, à condition de faire preuve de prudence et de ne pas oublier ses racines.

Par Louis Morès.

11/12/2022, 09:00

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Les Ensablés - Adieu mes quinze ans de Claude Campagne

Un chef-d’œuvre de la littérature jeunesse : Adieu mes quinze ans fut en 1960 un véritable phénomène éditorial : plus de 650.000 exemplaires écoulés. Le livre fut traduit en 11 langues et adapté en un feuilleton de 10 épisodes qui fit les beaux jours de l’ORTF au tout début des années 70. Il faut croire que ce roman sur l’adolescence possédait quelque chose de particulier qui avait pu toucher toute une génération. Elle se retrouvait dans le portrait de Fanny, l’héroïne du roman qui voyait du jour au lendemain sa vie bousculée avec l’apparition de deux êtres et d’un secret. Mais quoi ? Par Denis Gombert

27/11/2022, 11:34

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Comment la musique façonne le cerveau

Quelle est la puissance de la musique sur notre cerveau ? Comment la mesurer, et surtout, comment l'utiliser ? Le journaliste scientifique Michel Rochon s'interroge sur l'influence que peut avoir la musique sur notre cerveau, et dévoile dans Comment la musique transforme notre cerveau un essai riche et détaillé.

23/05/2024, 20:10

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Un message Du Nouveau monde…

Le futur. Quand exactement ? Impossible à déterminer. Notre narratrice, Saki Watanabe, indique être née le 10 décembre 210, à Kamisu 66. « Juste avant ma naissance, les bambous, connus pour ne fleurir qu’une fois par siècle, avaient tous éclos en même temps. Cela faisait suite  à une série d’épisodes climatiques anormaux, dont une sécheresse de trois mois et des chutes de neige en plein été. » Une chose est certaine : le monde a bien changé. Et ses règles aussi. 

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Créé en 2004, Facebook connecte aujourd’hui presque trois milliards d’humains à travers le monde, ce qui suscite à la fois passions et critiques. Accusé de manipuler les données, de voler du temps de vie, Mark Zuckerberg laisse rarement indifférent. Journaliste et éditeur de presse, Alexandre Arditti a, lui, imaginé le meurtre de l’entrepreneur, à travers un polar bref, sec, au titre programmatique. Par Étienne Ruhaud.

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À peine quelques semaines que Jean Malaurie a quitté le monde des vivants pour rejoindre les âmes de tous les habitants des terres glacées septentrionales dont il a plaidé la cause tout au long de sa vie après en avoir découvert l’exception culturelle alors qu’il n’était encore qu’étudiant !

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Jeune couple s’éclate en plein air narre l’effondrement d’une famille indienne après que Sreenath, l’aîné, a été filmé à son insu dans un moment intime. À travers les tensions familiales, Aravind Jayan esquisse une Inde divisée, tiraillée entre l’aspiration à la modernité des jeunes générations et le conservatisme des familles traditionnelles. Un roman traduit de l’anglais (Inde) par Benoîte Dauvergne.

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La balade du dialogique : Kafka sur le rivage, de Murakami

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Un voyage initiatique dans la prose palestinienne

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Parmi les nombreuses punchlines de Baudelaire, l’une évoque « le plaisir aristocratique de déplaire » dans la pratique du mauvais goût. Un autre dandy, Oscar Wilde, confessait : « Je vis dans la terreur de ne pas être incompris. » Certains y verront les postures de deux esthètes à l’esprit adolescent, une chose reste certaine : pour la plupart, décevoir est la pire chose… Alors pourquoi l’inverse d’un plaisantin, Gilles Deleuze, a affirmé, en réponse à un critique, « décevoir est un plaisir » ?

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L'histoire de la femme qui développa le vaccin Covid-19

Katalin Karikó est un nom que l'on entend rarement, voire jamais. Et pourtant, elle a considérablement contribué à l'élaboration du vaccin contre la Covid-19. Un rôle qui lui a valu le prix Nobel de médecine 2023. Ne jamais renoncer, c'est l'oeuvre d'une femme qui a toujours cru en elle et qui, sacrifice sur sacrifice, a réalisé ses rêves.

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Jeux de cartes : une histoire qui s’écrit avec des livres

S’il ne semble rien n’y avoir de plus commun que de jouer avec des cartes (à jouer précisément !), ces petits bouts de carton ont pourtant une longue histoire derrière eux. A l’heure du numérique, et des jeux de cartes virtuels, il est peut-être temps d’en revenir au début de cette passion presque universelle et ludique.

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Virginie Grimaldi et Franck Thilliez : deux fois, plutôt qu'une

On a l’impression de voir double en observant ce qui se passe : trois doublés et pas des moindres, pour cette semaine 19 (6-12 mai), à commencer par Virginie Grimaldi. La romancière place Une belle vie en poche en tête des ventes hebdomadaires (19.154 ex.) et ajoute Plus grand que le ciel, sa nouveauté, juste après (16.536 ex.). Le ton est donné.

17/05/2024, 09:35

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BONNES FEUILLES – 1915 : Adelaide est désormais sans recours. Un secret effroyable a emporté ses parents, la forçant à s'exiler loin de la Californie, marquée par l'empreinte de la damnation.

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La Traversée de Paris : des JO 2024 sous Prozac

Depuis le film de 1956 avec Louis de Funès et Bourville, qu'est ce qui a changé dans La traversée de Paris ? Les pistes cyclables peut-être ? Les métro blindés et leurs odeurs nauséabondes ? Les embouteillages ? Les engueulades entre cyclistes et automobilistes à chaque carrefour ?

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La Sonde et la Taille, la dernière aventure de Conan

Laurent Mantese, professeur de philosophie, fait une entrée époustouflante sur la scène de l'imaginaire francophone avec La Sonde et la Taille, dernière aventure de Conan le barbare, à l'apogée de son déclin. Un texte par Les mots délivrent.

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Meurtre des jumelles Slade, qui est le coupable ?

BONNES FEUILLES – Melissa Slade avait tout pour elle : une beauté éclatante, un conjoint attentionné et de ravissantes jumelles. Toutefois, son existence idéale s’est effondrée en un instant, quand elle s'est retrouvée au cœur d’un procès pour l’assassinat de ses filles. Un roman de Diane Jeffrey, traduit de l’anglais par Jean Esch.

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Ce que je sais de toi

15/05/2024, 22:32

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La mer, théâtre d'humanité et de désespoir

Les taxis seraient-ils ces bateaux humanitaires (qui sillonnent la Méditerranée pour tenter de sauver des émigrants expédiés, par des passeurs sans scrupules, sur des embarcations inadaptées vers des Édens présumés sur l’autre rive) que nombre de politiques de tous bords et de toutes nationalités ont décidé d’affubler de ce qualificatif dégradant, pour justifier leurs positions délétères et pour dévaloriser, sinon décrédibiliser, les actions de sauvetages en mer ?

 

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Offrir un livre pour témoigner de sa gratitude

Quand on nous a rendu service, quand on nous a reçu avec sympathie et délicatesse, et dans tant d’occasions où l’on a bénéficié de la générosité des autres, on peut tout simplement faire le choix d’un livre en forme de remerciement. C’est un cadeau qui sera sans doute toujours bien reçu.

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Parfois, mieux vaut être un Somnambule…

Homme à tout faire, Will Bear est un homme au passé compliqué et solitaire. Il effectue des courses parfois louches, souvent dangereuses, pour le compte d'une organisation puissante dont il ne sait pas grand-chose.  Comment en est-il arrivé là ? C’est une autre histoire. Celle qui nous intéresse, la voici : un jour, alors qu’il est en pleine mission, un coup de téléphone inattendu chamboule sa vie. Une jeune femme affirme être sa fille biologique. 

15/05/2024, 14:42

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L'opacité comme paysage, avec Michael Jordan chez FRMK

Deux personnages pénètrent dans une zone sauvage contrôlée par l’armée. Au milieu d’une nature désolée, ils errent, munis d’un appareil servant à capter les énergies telluriques. Un nouvel ouvrage signé Michael Jordan, traduit de l'allemand par Julie Degaumin.

15/05/2024, 10:07

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Formidable : Jack Lang comme on ne l'a jamais lu

S'il y a bien un ministre de la culture qui a marqué durablement le paysage français, c'est Jack Lang, arrivé au pouvoir en 1981 au sein de l'équipe de François Mitterand et toujours actif quatre décennies plus tard. Sans être fanatique des livres politiques en général, je dois avouer que cet album consacré à la carrière de Jack Lang est incroyablement réussi. Comme l'annonce le titre, il est Formidable

 

15/05/2024, 08:30

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Poutine face à Kirill : un duel pour le pouvoir

BONNES FEUILLES  – Un nouveau roman d’espionnage au cœur de la Russie, dans lequel Poutine et Kirill se livrent une bataille acharnée pour le pouvoir. L’auteur Sergueï Olegovitch Jirnov, ancien ancien officier du KGB soviétique, promet un grand frisson. 

15/05/2024, 08:00

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Retour aux racines palestiniennes, entre les amandiers de 1948

BONNES FEUILLES – Récit initiatique d'un retour au pays natal, au cœur d'un verger d'amandiers établi en 1948, année funeste de l'exode palestinien. Là, dans les terres de Ramallah où il a pris son dernier souffle en 2002, repose l'écrivain selon ses dernières volontés. Une nouvelle édition traduite de l’arabe (Palestine) par Marianne Weiss. 

15/05/2024, 07:30

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Dublin : une ville marquée par la modernité littéraire

La capitale de l’Irlande, hier encore marquée par un riche passé industriel, a profondément changé de visage depuis le début des années 90, avec la montée en puissance du secteur des technologies de l’information et de la communication. La ville garde, néanmoins, également, un aspect artistique et patrimonial important. 

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Mille Saisons. Tome 1, La géante et le naufrageur

14/05/2024, 10:20

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Kindergarten Wars : ça va saigner dans les bacs à sable  

Un petit enfant joue dans la cour de récré quand des grenades volent dans sa direction. Heureusement, la maîtresse vigilante les renvoie à l'expéditeur d'un habile coup de pelle à sable. Bienvenue dans la maternelle la plus sécurisée du monde. Les criminels reconvertis qui y travaillent parviendront-ils à trouver l’amour ? Une comédie décalée sur fonds d’explosions et de fusillades. 

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